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Politique Publié le jeudi 10 mars 2011 | Nord-Sud

Sidibé Mariam, Rhdp Aboisso :“Les femmes n’ont plus peur”

© Nord-Sud
Marche des femmes Pro-RHDP dans les rues de Treichville et les boulevard Giscard
Le département d’Aboisso n’est pas demeuré en marge de l’hommage aux vaillantes soldates, tombées sous les balles assassines des forces de défense et de sécurité fidèles à l’ancien président, Laurent Gbagbo. Dans cet entretien Mme Sidibé née Ouattara Mariam, présidente locale des femmes du Rdhp, explique comment Aboisso a pris part à cette journée de deuil, mardi.


Comment se porte le Rhdp d’Aboisso ?
Le Rhdp d’Aboisso se porte à merveille dans la mesure où nous travaillons en symbiose avec tous les partis politiques membres; c’est-à-dire les 4 partis politiques (Udpci, Pdci-Rda, Mfa et Rdr). Nous prenons les décisions ensemble avant de les mettre application.

Qu’avez-vous fait concrètement, mardi, pour commémorer la Journée internationale de la Femme ?
Nous nous sommes réunies d’abord à la salle des fêtes autour de 15 heures. Nous étions presque toutes vêtues de noir et de rouge. En signe de deuil et de protestation. Nous avons appelé des chefs religieux, des imams et des prêtres pour prier pour le repos de l’âme de nos sœurs assassinées lâchement, le jeudi 3 mars par les forces de défense et de sécurité (Fds) pro-Gbagbo à Abobo. Après, il y a eu le discours des responsables Rhdp. Aujourd’hui, les femmes ont compris que ce combat n’est pas forcément celui Rhdp. Nous avons ensuite marché jusqu’à la préfecture pour remettre une motion au préfet avant d’achever notre marche à la Place Elleingand Etché.

Qu’avez-vous inscrit dans cette motion ?
Nous avons demandé à tous les Ivoiriens de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara, président élu démocratiquement. Nous nous sommes attardées sur la situation de nos sœurs tombées au champ d’honneur, notamment comment soutenir leurs parents. Nous tenions à la main des feuilles et des bois servant à faire le «kabato». Cela, pour montrer à La majorité présidentielle (Lmp) que le maïs dont il parlait dans son slogan « il n’y a rien en face, c’est maïs » est devenu du «kabato» collé désormais dans leur gorge. Les femmes scandaient d’une même voix « on ne veut plus de Gbagbo, nous sommes fatiguées ». «On va dégager Gbagbo». A la fin de la marche, nous avons jeté les feuilles dans la Bia, un fleuve important dans le Sanwi. Pour conjurer le mauvais sort.

Le Premier ministre Guillaume Soro a lancé récemment la révolution ivoirienne. Comment Aboisso y participe ?
La Journée internationale de la femme est également une journée sainte pour le Rhdp d’Aboisso. Car, si on s’en tient au résultat de la présidentielle, Lmp est majoritaire à Aboisso. Ainsi les slogans, les menaces et les barrages qu’ils érigeaient contre le Rhdp avaient fini par effrayer la population. Il était donc difficile de mobiliser. Nous étions obligés de tenir des réunions, de sensibiliser et de mobiliser aux fins de rassurer la population. Aujourd’hui, ces femmes ont abandonné la peur pour prendre le devant de ce combat. Nous pouvons dire que la révolution est désormais engagée à Aboisso.

Aboisso est donc de plain-pied dans la révolution ?
Effectivement, à partir de la journée de la femme, en même temps journée de deuil lancée par Mme Kandia Camara, nous restons debout. Ce, jusqu’au départ de Laurent Gbagbo du pouvoir. Ce combat que nous menons, il est aussi bien physique que spirituel. Nous allons prier pour que Laurent Gbagbo libère le pouvoir.

Ne craignez-vous des représailles, vu que les résidences des cadres du Rhdp sont pillées et saccagées ?
C’est aberrant ! C’est du banditisme politique. Toute cette situation montre que le régime Gbagbo n’est plus maître de lui-même. Laurent Gbagbo et son clan sont convaincus qu’ils ont perdu. Malgré tout, ils veulent s’accrocher au pouvoir. Ils nous confortent dans notre lutte.

Auriez-vous un appel à lancer ?
Je demande à nos militants de rester sereins et de ne pas céder à la provocation. Tout ce que Lmp veut faire aujourd’hui, c’est d’aboutir à une guerre civile. Il ne faut pas entrer dans son jeu. Encore moins relâcher notre combat. Nous devons le poursuivre jusqu’ à ce que le président légitime, Alassane Ouattara, s’installe au pouvoir. Je leur demande de rester mobilisés.

Entretien réalisé par Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
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