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Politique Publié le vendredi 11 mars 2011 | Le Patriote

Le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso : “Il n’y a pas deux Présidents en Côte d’Ivoire, mais un seul : Alassane Ouattara”

Dans une interview accordée à l’Hebdomadaire Jeune Afrique, le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso s’est prononcé sur la crise ivoirienne. Nous vous proposons l’intervention du président Sassou sur le dossier ivoirien.

Jeune Afrique : À l’instar de vos pairs d’Afrique francophone, on ne vous a guère entendu à propos de la grande crise ivoirienne – si ce n’est pour exprimer votre "vive préoccupation". Alors soyons clairs : y a-t-il un ou deux présidents en Côte d’Ivoire ?

Denis Sassou Nguesso : Cela fait plus d’une décennie maintenant que le dossier ivoirien est devenu une affaire internationale, avec l’accord de toutes les parties ivoiriennes. Il y a eu des négociations à Marcoussis, Accra, Lomé, Pretoria. La Cedeao [la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, NDLR], l’Union africaine, l’ONU s’en sont saisies. Moi-même, en 2006, lorsque je présidais l’UA, je me suis rendu à plusieurs reprises à Abidjan. C’est dans ce cadre et à la suite de ce long processus que l’élection présidentielle a eu lieu. Tout le monde a accepté les résultats du premier tour et nous nous attendions à ce que le second mette un terme définitif à la crise en élisant un président. Ce qui a été le cas sur le fond. Il n’y a pas deux chefs de l’État ivoirien, mais un seul. En d’autres termes, ma position est celle de l’UA_: le peuple ivoirien s’est prononcé dans sa majorité en faveur d’Alassane Dramane Ouattara, et ce choix démocratique doit être respecté. Cela étant dit, tout doit être fait pour préserver la paix civile, d’où la médiation en cours du panel des chefs d’État.

JA : Êtes-vous favorable à une intervention militaire si les négociations échouaient?

DSN : Cette hypothèse est pour l’instant suspendue aux résultats du panel. S’il échoue, l’Afrique saura ce qu’il y a lieu de faire.

JA : Que pensez-vous des sanctions prises à l’encontre de l’entourage de Laurent Gbagbo ?

DSN : Ce n’est pas un phénomène nouveau. Je souhaite simplement que ceux qui en décident les appliquent avec la même vigueur ailleurs qu’en Afrique. Les faits, hélas, ne vont pas dans ce sens.

JA : Quelles leçons tirez-vous des changements de régime en Tunisie, en Égypte et peut-être demain en Libye ?

DSN : Tous les peuples ont besoin de liberté, de démocratie et de justice sociale. C’est une leçon qui vaut pour l’Afrique sans doute, mais aussi pour tous les pays du monde, y compris les plus développés.
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