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Politique Publié le mardi 22 mars 2011 | Le Patriote

Déclaration / Le CNI condamne les assassinats d’Imams

Depuis le 17 décembre 2010, la communauté musulmane est impunément secouée par des vagues successives d’actes dramatiques. Après les pillages et incendies des mosquées suite à des manifestations relatives à la crise postélectorale, les pillards se sont désormais mués en assassins d’Imams et de fidèles musulmans, accroissant de ce fait la terreur et la désolation qu’ils sèment partout sur leurs passages.

Les Imams Sylla Moussa de N’dotré, Issiaka Sakho de Bloléquin, Diabaté Bamoussa de Port Bouet 2, Cheikh Cissé Sessouma de Williamsville, sa mère âgée de plus de cent (100) ans, un de ses fils et quatre (4) de ses disciples, tous lâchement assassinés par balles restent les plus connus des dernières victimes musulmanes. Dans cette flambée de violences, certains fidèles musulmans ont été torturés, enroulés dans des nattes prises dans leur mosquée avant d’être arrosés d’essence et incinérés vifs. D’autres sont passés de vie à trépas par les éclats de grenade dégoupillée et jetée dans la foule après les prières du soir à la mosquée Kaaf de Boribana par exemple.
En pareilles épreuves, l’esprit de l’Islâm conseille de professer : « nous sommes à Allah et nous retournons à Lui. Qu’Il nous rétribue pour notre malheur et nous donne en récompense ce qui est meilleur ».

A la lumière de sa foi donc, il reste évident qu’« aucun serviteur ne reçoit meilleur et plus grand don que la patience » ; Une patience faite à la fois par vocation et par nécessité. En assistant les croyants musulmans dans cette épreuve, le Conseil National Islamique (C.N.I) leur recommande en plus de la patience, de se garder de tout acte vindicatif. Qu’ils voient en ce qui nous arrive, des signes liés au destin de chacun.

A cet égard, il faut démontrer à nos détracteurs que l’Islâm enseigne aux musulmans la bienveillance et le pardon à leurs bourreaux.
Tout en condamnant ces exactions avec la dernière énergie, le Conseil National Islamique (C.N.I) rappelle à nos compatriotes assassins, pillards et pyromanes, qu’aucun problème, fut-il politique, ne se résout durablement en commettant de tels massacres. Qu’ils se ressaisissent.

Depuis l’an 2000, la communauté musulmane paie le prix fort des crises sociales par les assassinats de ses membres et la destruction des biens de ceux-ci. Sans que les coupables soient identifiés, jugés et punis. C’est un martyre trop chèrement payé par ce corps social, parce que « rien ne vaut la vie ».
Au surplus, sous le regard passif de la communauté nationale et internationale, nos assassins suivent le schéma du génocide qui boucle le cycle de tout pogrom. Depuis plus d’une dizaine d’années, la communauté musulmane subit crescendo les délits de patronyme et de faciès, les procès en sorcellerie, la haine religieuse et les tueries ciblées.

Même au summum de cette crise, ce que les musulmans pourraient attendre de leurs bourreaux et des mandants de ceux-ci, c’est la fin des assassinats de populations civiles ; les femmes nos mères, les enfants notre avenir, les vieillards nos repères, et le renoncement à l’ambition de transformer cette triste parenthèse postélectorale en conflit interreligieux. La Côte d’Ivoire multiconfessionnelle est laïque, sociale et démocratique. Elle garantit la liberté de culte, de conscience et l’égalité de tous devant la loi.

A ce titre, tout le monde a droit à la protection des Forces de l’ordre et de Sécurité dont des éléments apporteraient, selon des témoins sur place, leurs soutiens logistiques aux tueurs. C’est dommage ! Car l’une des conséquences de tels agissements pourrait être l’auto défense de la communauté musulmane laissée pour compte et impunément agressée.

Certes, si les meurtriers échappent à la justice des hommes par la forfaiture de leurs complices, à terme, incha Allah, Dieu et le tribunal de l’histoire les condamneront. « Dans le gain ou la perte des valeurs, le registre où sont inscrits les justes est placé bien haut. Celui des méchants est relégué bien bas ».

Enfin, plus qu’hier, La Côte d’Ivoire a besoin de paix maintenant. Soyons les artisans de cette paix durable en nous abstenant d’empirer la crise ressentie dans tous les secteurs d’activités et en privilégiant l’intérêt national, quelle que soit notre appartenance religieuse, politique ou ethnique.

Qu’Allah nous guide sur le chemin de Ses élus !

Pour le Conseil National Islamique
Le Bureau Exécutif National
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