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Politique Publié le mardi 22 mars 2011 | Notre Voie

Propagande, intoxication, rumeur, mensonge Faire passer les autres pour ce qu’ils ne sont pas En Côte d’Ivoire.

ce n’est plus un secret, il y a deux camps : le camp des démocrates et celui des conservateurs. Entendez par démocrates, toutes celles et tous ceux qui, depuis leur jeune âge, n’ont eu de cesse d’appeler à l’instauration de la démocratie universelle en Côte d’Ivoire. En le faisant, ils visaient le développement économique et social du pays, fruit de la confrontation des idées et des programmes de gouvernement des différents camps. Ceux-là qui réclament la démocratie se recrutent à gauche et sont aujourd’hui autour du chef de l’Etat. Ils ont en face d’eux des conservateurs qui ne reculent devant rien pour conserver leurs privilèges au prix de la perte de la souveraineté de la Côte d’Ivoire et de son affaissement total. Ils n’ont même pas hésité, au nom de cette position affirmée, à faire la guerre à leur propre pays. Ceux-là se recrutent à droite et se retrouvent aujourd’hui derrière le leader du RDR, président de la République du Golf. Assis sur la ferme conviction que leurs intérêts coïncident avec ceux de l’ancienne métropole qui tient à conserver elle aussi ses nombreux intérêts d’ici et d’ailleurs, ces conservateurs aux idées jacobines inversent tout et changent les rôles des acteurs aux moyens d’une communication aveugle soutenue et entretenue par l’Occident. Alors que, depuis 2002, ils ont mis sur pied un système de conquête du pouvoir dont le mode opératoire est la félonie, la lâcheté dans les tueries des populations civiles et des ethnies ciblées, ils se démènent pour faire jouer ce sale rôle aux autres. Tous les matins, dans les kiosques à journaux, regardez la joie avec laquelle eux et leur presse accueillent la mort des FDS et des populations civiles. Ils ont même osé faire la promotion d’un «commando invisible» lourdement armé et qui tue sans cesse les FDS avant de s’attaquer aux populations civiles. Tous les matins, nos confrères plastronnaient, à leur Une, des photos de militaires ivoiriens assassinés froidement par ce «commando invisible» avec des commentaires abominables pour des humains que nous sommes. A certains d’entre eux que nous avons interpelés, nous avons dit notre surprise et notre regret de constater ces dérapages qui ne devraient pas venir de la presse. Car notre déontologie et l’éthique de la profession interdisent à tout journaliste de prendre ce genre de raccourci. La logique des conservateurs qui n’ont jusque-là été secoués par aucune décision d’envergure est que, quand ils frappent, détruisent ou assassinent, c’est dans l’ordre normal des choses. Mais, s’il vous plaît, ne répliquez pas et vous verrez s’abattre sur vous toutes les injures et les sanctions imaginaires du monde. Tant que leur «commando invisible» tuait lâchement les FDS, égorgeait des civils dont ils exposaient les corps sans vie à la Une de leurs journaux, ils avaient le sourire aux lèvres et célébraient ces messieurs qui, en civil et après leur forfait, se fondent dans la population. Mais, depuis que les FDS réorganisées apportent la réplique à ces tueurs masqués, tous les matins, ce sont des pleurs qu’on lit chez nos confrères. Quand des rebelles en civil meurent au front avec leurs gris-gris, on dit que ce sont des populations civiles qui ont été tuées. Il est vrai que la différence est difficile à établir entre un rebelle et un civil. Mais un rebelle en arme est vite perceptible, surtout avec ses gris-gris. Et puis, au lieu d’attendre que le pire se produise, pourquoi nous n’avons pas, dès le début, condamné, avec la dernière énergie, cette violence née avec ces tueurs que nous avons appelés affectueusement «commando invisible» ? Nous avons proposé cela à nos confrères mais l’idée ne les a pas séduits. S’ils nous avaient suivi et que nous avions travaillé à apaiser les populations et les politiques, sûr que nous n’en serions pas aujourd’hui à assister, défaits, aux déplacements massifs de nos parents à l’intérieur du pays, à compter les morts (des parents proches ou lointains) ou à appeler à une intervention de l’ONUCI dans la crise pour occasionner encore et encore d’autres tueries. Non, nous n’avons pas le droit, surtout nous journalistes, d’applaudir quand il y a mort d’homme ou de louer les actions criminelles d’une bande armée. Nous devons plutôt les dénoncer pour les freiner. Autrement, nous cessons d’être journalistes. Or, nous n’avons pas encore cessé d’être des éveilleurs de consciences, des femmes et des hommes qui mettent le doigt sur une plaie pour en sortir le pus. Ressaisissons-nous ! Abdoulaye Villard Sanogo
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