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Politique Publié le mercredi 30 mars 2011 | Nord-Sud

Abobo - Un camp sous haute surveillance

Lundi soir, de 18h à 22h, d’intenses combats se sont déroulés aux alentours du camp commando d’Abobo entre les soldats fidèles à l’ex-chef de l’Etat et le commando invisible. Après les affrontements, les forces pro-Gbagbo gardent leur position. Pourquoi ce camp est encore aux mains de la soldatesque de l’ancien président de la République ?
Commandé par le capitaine Obiénéré Ouattara Barthélémy, qui s’est rallié le 2 mars au président de la République en compagnie de certains de ses éléments, le camp commando d’Abobo est situé au quartier Sogefia. L’entrée principale donne sur la cité policière et la cité universitaire. L’entrée secondaire donne dos au quartier populaire Cnps. La caserne est entourée par des domiciles privés.
Depuis le 18 janvier, le camp sert de base-arrière aux Fds. C’est à partir de là qu’elles lancent les contre-offensives sur le quartier Pk 18 où le commando invisible a pris ses quartiers. Le camp comprenait en plus des gendarmes commandos, les éléments de la garde républicaine, la Crs 1, la brigade anti-émeute(Bae) et le 1er bataillon d’infanterie d’Akouédo. L’armée de Gbagbo est ravitaillée en munitions et en nourriture. Le ralliement du capitaine Ouattara, commandant du camp commando, a porté un coup fatal au fonctionnement. Ainsi, tous les gendarmes commandos ont quitté les lieux. Certains ont rejoint le président de la République et d’autres se sont déportés au camp de gendarmerie d’Agban. La caserne d’Abobo est actuellement tenue par les hommes du général Dogbo Blé Brunot, patron de la garde républicaine. De leur position, les soldats fidèles à Gbagbo, fournissent les renseignements à l’état-major sur les mouvements du commando fantôme. Selon une source militaire, des snipers installés sur les immeubles tout autour du camp font le guet. Ils n’hésitent pas à ouvrir le feu sur toute personne qui ose s’aventurer dans ce périmètre. Sous le sceau de l’anonymat, un adjudant et un maréchal des logis précédemment au camp commando d’Abobo, nous confient que si d’aventure les Forces républicaines veulent déloger les soldats reclus dans la caserne, les dégâts humains peuvent être incalculables. Selon eux, le camp est entouré de domiciles privés et les forces loyales à Gbagbo détiennent des armes lourdes telles que des mitraillettes 12/7, des AA52, des obus, des roquettes et des mortiers. « L’usage de ces armes provoquera des centaines voire des milliers de morts du côté des populations civiles », nous indique l’adjudant. Un officier supérieur de la gendarmerie résidant à Agban explique que depuis les combats de jeudi dernier où deux chars ont été attaqués puis brûlés, il est difficile d’entrer en contact avec les troupes du camp commando d’Abobo. « Nous leur avons demandé de se fondre dans la population afin de sortir du bourbier. Leur vie étant en danger », dit-il succinctement. L’attaque du camp, selon des éléments du commando, croisés à Abobo, bute sur un autre mur. Ils affirment que la caserne aurait été travaillée mystiquement par une voyante bien connue sur les bords de la lagune Ebrié. Ce qui rentrait assez délicate l’offensive pour déloger les occupants. Les combattants du commando invisible disent avoir du mal à localiser la caserne lors des différents combats. Mais des indiscrétions nous confient que des contre-attaques mystiques sont lancées pour désenvoûter les lieux. Qu’à cela ne tienne. Les populations continuent de mourir sous les obus et les roquettes. Hier, quatre obus ont explosé à Abobo Céleste, à Avocatier, à Pk 18 et à Abobo centre.
Bahi K.
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