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Politique Publié le jeudi 31 mars 2011 | Le Temps

Pour financer sa guerre - Ouattara emprunte 500 milliards sur le dos des Ivoiriens

© Le Temps Par Aristide
Crise post-électorale : Le Président Alassane Ouattara a reçu le président de l`Union africaine, Bingu wa Mutharika, Président du Malawi
Mardi 25 janvier 2011. Abidjan, Hôtel du Golf
Pour financer sa guerre contre la Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, a émis des bons du Trésor de près de 500 milliards de nos francs.

L’Etat, au travers du Trésor public, dans ses relations avec la Banque centrale, est amené à faire des appels de fonds, prendre des crédits pour la réalisation de certains projets. Ces crédits seront remboursés après la collecte des impôts. Cette opération relève du classique entre l’Etat et la Banque centrale lorsqu’il existait la bonne entente entre ces deux entités. Or, depuis fin décembre 2010, cette entente a cessé entre l’Etat de Côte d’Ivoire (le Trésor public sous le Gouvernement Aké N’Gbo) et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Mais il se trouve que pour le compte de la Côte d’Ivoire, il y a eu des émissions de bons du Trésor de janvier 2011 au 22 mars 2011. On se rend compte, selon le tableau de bord du marché financier de l’Uemoa, que ces mises à disposition de fonds, n’ont pas été faites au profit du Gouvernement Aké N’Gbo. Il s’agit de sommes faramineuses, 467 278 000 Fcfa correspondant à 18 appels de fonds entre le 11 janvier 2011 et le 22 mars 2011. Avec l’opération prévue hier 30 mars 2011, de 54,5 milliards (6 mois: 27 septembre 2011), le chiffre sera dans l’ordre de plus de 500 milliards en trois mois. Alors qu’il y a eu, pour les Gouvernements légaux, Soro et Aké N’Gbo, plus de 600 milliards en un an. Et cette somme a servi au fonctionnement normal de l’Etat (paiement des salaires et autres…). Or, depuis janvier 2011, les 467 278 000 Fcfa n’ont pas profité au fonctionnement de l’Etat exerçant. A quoi ont donc servi ces nombreux milliards qui devront être remboursés par le contribuable ivoirien ? Qui a initié cette opération quand on sait qu’en temps normal, la commission nationale du Trésor, s’accorde avec l’agence nationale de la Banque centrale pour lancer cet appel de fonds ? Le processus est clair. Lorsque l’opération est lancée de façon publique, ce sont les banques commerciales qui souscrivent en prêtant l’argent à l’Etat via la Banque centrale. A la fin de l’opération, il y a un communiqué officiel de la Banque centrale qui fait le point, donnant le résultat de l’opération : « On voulait 30 milliards, on a eu 35 milliards ou on voulait 30 milliards, on n’a eu que 25… avec tel taux d’intérêt », explique notre source. Or, en Côte d’Ivoire, l’agence nationale de la Bceao a coupé le cordon ombilical avec le siège et les banques commerciales ont fermé. Et même celles qui ont rouvert n’ont pas assez de ressort pour entreprendre une telle opération. Et l’actualité nationale n’a rien noté dans cet ordre depuis janvier 2011. On comprend aisément que c’est Alassane Dramane Ouattara, à qui l’Uemoa a attribué la signature à la Bceao, qui mène cette opération pour financer sa rébellion contre le régime de Laurent Gbagbo. 500 milliards de nos francs dans les mains d’un homme qui ne gère pas l’Etat et qui, au contraire, lui fait la guerre. Selon l’information sur le marché financier, il y a eu l’annonce d’une opération urgente de 45 milliards, faite de façon précipitée, qui devait être lancée début avril 2010. Mais l’alerte de la supercherie a retenti à la Bceao à Dakar. Et le camp Ouattara s’est précipité pour dire qu’il a un « programme d’urgence » de 45 milliards. On était à 451 milliards de prélevés. Or, les 45 milliards représentent environ 10 % de 451 milliards. En d’autres termes, Alassane n’a pas trouvé de programme pour les 90 % de 451 milliards empruntés. A supposer même qu’il y ait un programme, avait-il besoin d’emprunter pour mettre de côté et faire le programme dans six mois, alors que la Banque centrale ne ferme pas ? Non. Si dans six mois, il a besoin d’argent, il en fera la demande et l’obtiendra au bout d’une semaine. Quand on sait que les 45 milliards en question, pouvaient être financés par les 54,5 milliards à lever le 30 mars 2010, pourquoi Alassane Ouattara veut-il accumuler autant d’argent, si ce n’est pour financer sa rébellion et son plan d’urgence théorique couvrant d’autres fins ?

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
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