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Politique Publié le jeudi 14 avril 2011 | Le Patriote

En dix ans de règne , Comment Laurent Gbagbo a voulu plonger la Côte d’Ivoire dans le chaos

La Côte d’Ivoire revient de très loin. De 2000, date de l’accession au pouvoir de Laurent Gbagbo au 11 avril 2011, date de leur chute, Laurent Gbagbo et son clan auront tout mis en œuvre pour plonger le pays dans le chaos. L’économie, la société, l’armée tout ou presque, a volé en éclat. L’union construite en 40 ans de règne par Félix Houphouët-Boigny, s’est écroulée comme un château de paille. Les distensions au sein des populations sont parties grandissantes au fil des années. Le fil patriotique sous la pression des agissements des hommes de Laurent Gbagbo a fini par rompre. Les frères d’hier, sont devenus en l’espace d’une décennie, des ennemies. Jouant sur la fibre ethnique, les hommes de l’ancien Chef de l’Etat sont parvenus à monter les Ivoiriens les uns contre les autres. Poussé à bout, des soldats, ont fini par prendre les armes, le 19 septembre 2002, pour s’installer dans les zones du Nord, du centre et de l’ouest. Cette séparation avec « la Côte d’Ivoire utile », selon Laurent Gbagbo, n’aura pas servi à l’époux de Simone. Au contraire, l’homme avec l’appui de son ami de président du Conseil constitutionnel, Yao Paul N’Dré, n’a pas hésité à invalider le vote dans plusieurs départements du nord, creusant un peu plus l’écart entre le Nord et le Sud. Dès lors, la chasse à l’homme prend de l’ampleur. Les militants du RHDP sont dans le viseur des hommes de Laurent Gbagbo. Les escadrons de la mort reviennent à la charge. Avec eux, des jeunes miliciens et mercenaires, tiennent dans les quartiers et villages favorables à leur mentor des barrages, où des délits de patronymes et de faciès sont commis. La terreur prend corps à Abidjan. Des milliers de populations plient bagage pour regagner leur village, fuyant Abidjan où une guerre civile se dessine. En quelques jours, les gares routières sont débordées. Les tarifs des transports triplent. Blé Goudé ferme les yeux sur ce phénomène. Pour lui, personne ne quitte Abidjan. Dans les quartiers, ceux qui, malgré eux sont restés sur place ferment à peine les yeux. Malgré tout, le vœu de Laurent Gbagbo de voir la Côte d’Ivoire sombrer, ne se réalise pas. Les laborantins du FPI sondent alors un autre terrain : la fibre religieuse. Des mosquées sont attaquées, incendiées et pillées. La réplique espérée par le clan de Laurent Gbagbo n’arrive pas. Les hommes de Laurent Gbagbo poussent le bouchon plus loin. Une liste d’Imams à abattre fait son apparition. Certains d’entre eux seront abattus à bout portant même à l’intérieur de leur office. Une fois de plus, la sagesse gagne les hommes religieux qui appellent à l’apaisement.
Autre secteur, même constat : l’école. Là où il fallait, 10 milliards de FCA pour donner une nouvelle image à l’école, Laurent Gbagbo aura réussi la prouesse de conduire l’école dans un gouffre, malgré ses 75 milliards de budget de souveraineté. L’économie, en dix ans de règne, ne s’est pas, non plus, mieux portée.

L’économie en mal

Longtemps considérée comme, pays phare de la sous région ouest africaine, la Côte d’Ivoire, en dix ans de règne du FPI, a dégringolé. De son rang de leader, le pays d’Houphouët-Boigny se « cherche » aujourd’hui. Le quotidien des Ivoiriens s’est considérablement dégradé. La pauvreté et le chômage sont devenus monnaie courante pour bon nombre d’Ivoiriens. Le taux de pauvreté dépasse les 49%. Un Ivoirien sur deux arrive à peine à avoir un dollar par jour. Les Ivoiriens qui ont la chance d’avoir un emploi, sont de plus en plus moins nombreux. La création des emplois est le dernier souci des hommes de Laurent Gbagbo. Le secteur privé, qui devrait prendre la relève du public, n’a pas les coudées franches pour le faire. La chasse aux opérateurs économiques, notamment français, a été entretenue par les jeunes « patriotes » qui ont agi en toute impunité. En 2004, plusieurs centaines d’entreprises françaises sont attaquées par les hommes de Laurent Gbagbo. Aucune mesure urgente n’a été prise pour permettre la reprise de leurs activités. Ne pouvant plus, certains opérateurs ont plié bagage, mettant au chômage plusieurs de leurs employés. « Qu’ils s’en aillent, s’ils le veulent », pouvait-on entendre dans les agoras et parlements. Entre un semblant de mieux être et un avenir difficile, Laurent Gbagbo a fait le choix de la seconde proposition.
Thiery Latt
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