La situation sécuritaire en Côte d'Ivoire reste précaire et les besoins humanitaires sont énormes. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a repris son aide d'urgence à Abidjan et intensifie l'assistance aux populations. Notamment les déplacés dans l'ouest du pays. «Tous les jours et depuis près de deux semaines, nous avons reçu des centaines d'appels téléphoniques de détresse », explique le chef de la délégation du CICR à Abidjan, Mme Dominique Liengme, cheffe de la délégation du CICR à Abidjan. Certes, la situation s’améliore progressivement, mais encore dans toutes les communes, indique-t-elle. A en croire Mme Liengme, de nombreux malades et blessés ne peuvent toujours pas accéder à l'hôpital faute de moyens de transport. Les structures médicales qui fonctionnent sont débordées et manquent de matériel et de personnel. Concernant l'ouest, le CICR souligne que les affrontements et violences intercommunautaires ont fait de nombreux blessés et morts. Et ils ont causé le déplacement de milliers de personnes. La situation humanitaire dans cette partie de la Côte d’Ivoire, selon les humanitaires, est grave, notamment à Guiglo, Duékoué, Daloa ainsi que sur l'axe Bin Houyé, Toulepleu et Bloléquin, proche de la frontière avec le Libéria. « Un grand nombre de maisons, de marchés ainsi que des hôpitaux ont été pillés ou même détruits. De profondes tensions demeurent, avec un risque que la violence refasse surface», craint Mme Liengme.
Société Publié le vendredi 22 avril 2011 | Le Patriote