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Politique Publié le mardi 26 avril 2011 | Nord-Sud

Yopougon / Le martyre des populations

Yopougon cherche la paix. Et pour cause, depuis que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont mis les pieds à Abidjan pour débarrasser le pays du régime de Laurent Gbagbo, la paix et la quiétude sont devenues une denrée rare dans cette vaste commune. Quand bien même l’ancien président du Front populaire ivoirien (Fpi) est tombé, les supplétifs et autres mercenaires que son pouvoir avait enrôlés à tour de bras pour le défendre, refusent de déposer les armes. Ils continuent de narguer la République en commettant les actes les plus inimaginables sur les populations. « Nous sommes obligés de dormir d’un œil car nous ne savons pas à quel moment ils peuvent venir nous attaquer », confie G. Judith, une habitante de Niangon, un quartier de Yopougon où ces miliciens ont été confinés par les Frci. C’est que, pour faire face à leurs difficultés existentielles, ces miliciens et mercenaires n’hésitent pas à piller et à voler. « Généralement pour opérer, ils se font passer pour des Frci qui viennent perquisitionner les domiciles », raconte G. Judith. Toute chose qui contraint l’armée régulière à poursuivre les ratissages et à tenir des positions fixes dans les autres quartiers de la commune, au grand dam des populations. « Il y a toujours des tirs à l’arme lourde dans la zone de ‘‘Koweït’’ et de nombreux habitants continuent de quitter le quartier. Les autres qui n’ont pas de famille sont obligés de se terrer chez eux », témoignait O.L., un résident de ‘’Toit rouge’’ qui hésite entre partir et rester. Surtout que, selon lui, il se pose la question de l’endroit où aller en attendant que l’état de belligérance cesse totalement à Yopougon. Du coup, les populations vivant dans cette commune et qui ont dû trouver refuge ailleurs, notamment à l’intérieur du pays, sont contraints de prolonger leur exil. Et, comme si cela ne suffisait pas, ceux qui restent sur place doivent compter avec la surenchère sur les marchés et dans le transport. « Les coûts des denrées ont du mal à baisser », soutient une mère de famille résidant à Yopougon-Maroc. S’agissant du transport, la ligne Ananeraie-Siporex, habituellement à 100 F Cfa, est passée à 200 F Cfra. Pareil pour la liaison Siporex-Adjamé 220 logements qui est désormais à 300 F Cfa au lieu de 200 F comme d’habitude.

Marc Dossa
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