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Politique Publié le jeudi 28 avril 2011 | Le Patriote

Enquêtes préliminaires contre les cadres du FPI - Pourquoi le Gouvernement doit aller au bout de la procédure

«(…) Les procédures d’enquête préliminaires sont en cours pour les crimes et délits commis par Laurent Gbagbo et son clan (…).» C’est l’information majeure qui ressort du Conseil des ministres dont le communiqué a été rendu public avant-hier par le porte-parole du gouvernement, le ministre Patrick Achi. Ainsi donc, l’ancien chef de l’Etat, son épouse et une soixantaine de membres de son clan répondront de leurs actes devant les tribunaux ivoiriens. Une initiative non seulement à saluer mais dont les observateurs de la scène politique attendent beaucoup. Ces procédures judiciaires marqueront, à coup sûr, la fin d’un long règne marqué par l’impunité. C’est pourquoi, tout doit être mis en œuvre pour qu’elles aboutissent. Les magistrats et juges qui auront la lourde charge de mener ces instructions doivent travailler sans état d’âme afin que la Côte d’Ivoire toute entière sache la vérité sur la décennie de gestion des Refondateurs. Une gestion qui a été meublée de toutes sortes de crimes: économiques, politiques, et de sang. Sans oublier les violations quasi quotidienne des droits les plus élémentaires de l‘homme. Pêle-mêle, l’on peut citer le charnier de Yopougon découvert au lendemain de la prestation de Gbagbo le 27 octobre 2000, le scandale des déchets toxiques, les détournements dans la filière café-cacao, la rocambolesque affaire de l’usine de production de chocolat de Fulton et bien d’autres sales affaires dont l’ancien régime s’était accoutumé depuis les toutes premières heures de la prise de Gbagbo jusqu’aux dernières de sa chute. Toutes les soi-disant enquêtes sur ces sales dossiers n’ont jamais abouti. Au demeurant, l’on a servi aux Ivoiriens, des procès iniques et uniques dont l’aboutissement n’a jamais rien eu à avoir avec la véracité des faits. Tenez par exemple, tous les coupables qui ont pourtant été clairement identifiés par les victimes ou leurs ayant-droit dans le non moins procès du charnier ont été blanchis. Au grand dam des victimes et de leurs familles. Il en est de même pour le scandale dans la filière café-cacao. Des prévenus ont passé plus des deux ans et demi en détention sans jamais être jugés et du jour au lendemain, ils ont été remis en liberté provisoire. Sans que l’on ne sache qui a véritablement fait quoi. Une affaire dans laquelle les faits sont pourtant clairement établis, la justice ayant fait son rapport, mais dans laquelle personne n’est coupable. En réalité, sous Gbagbo, l’Etat ne s’est jamais donné les moyens de faire aboutir les procès de peur que la vérité n’éclate et qu’elle n’éclabousse le sommet et peut-être même les magistrats en charge de l’affaire. Dans le procès annoncé de Gbagbo, donc, il faut marquer la différence et aller jusqu’au bout.
Yves-M. ABIET
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