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Afrique Publié le mercredi 4 mai 2011 | Le Patriote

Mort d`Oussama Ben Laden - Des questions et des zones d’ombre

Lundi 2 mai, les Etats-Unis annoncent au monde entier qu'un commande des forces spéciales américaines a débusqué et tué le chef d'al-Qaïda, Oussama ben Laden. L'ennemi public n°1 des Etats-Unis, en cavale depuis 10 ans, est mort. Mais au lendemain d'une journée où les informations ont été lâchées et commentées au fil des heures, plusieurs zones d'ombre subsistent, alimentant les doutes les plus sérieux et les théories complotistes les plus folles. Revue de ces questions, et des réponses que l'on peut actuellement y apporter.

Comment être sûr qu'Oussama Ben Laden est mort ?

A Abbottabad, la ville pakistanaise où s'était réfugié Ben Laden, les habitants interrogés par l'AFP se montrent incrédules. Certains dénoncent « une mise en scène américaine », d'autres demandent « qu'on leur montre le corps. » Ce corps, les Etats-Unis affirment l'avoir jeté à la mer. Il est donc à présent inaccessible, perdu. Quelles sont les informations qui permettent aujourd'hui de certifier qu'Oussama ben Laden a bel et bien été tué ? De hauts responsables américains assurent que le chef d' al-Qaïda a reçu plusieurs balles dans la tête et dans le corps après avoir été reconnu « visuellement » par les Navy Seals américains. Après l'affrontement, les soldats américains auraient pris la dépouille en photo. La CIA a ensuite comparé ces photographies à d'autres clichés, plus anciens, ce qui aurait permis « de déterminer avec 95% de certitude que le corps était bien celui d'Oussama ben Laden. » Une femme présente aux côtés de ben Laden au moment de l'attaque l'aurait aussi formellement identifié.
Enfin une analyse ADN aurait été effectuée « par la CIA et d'autres spécialistes ». Comparant le code génétique de la dépouille à celui de plusieurs membres de la famille Ben Laden, cette analyse aurait montré « une correspondance à près de 100%».
Toutes ces informations proviennent de hauts fonctionnaires ou de responsables des services de renseignement américains. Certains sous couvert d'anonymat. Aucune source émanant de services indépendants ou d'un autre Etat, et pour cause : les Etats-Unis ont agi seuls, et se sont débarrassés du corps sans que quiconque puisse y accéder. Les chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier ont cependant réagi à l'annonce américaine sans jamais la remettre en cause, ce qui pourrait laisser penser que ces informations ont pu leur être confirmées. Un responsable du ministère français des Affaires étrangères, interrogé par RFI, affirme ignorer le détail des informations effectivement transmis par les services de renseignement américains. « Mais dans la mesure où Obama lui-même fait cette annonce, explique-t-il, on ne peut pas imaginer autre chose. Il n'aurait jamais engagé tout son crédit s'il n'y avait pas d'absolue certitude. Quand vos alliés vous disent quelque chose, vous leur faites confiance. »

Pourquoi aucune photo n'a été diffusée ?

Les yeux blancs, le visage ensanglanté et tuméfié, une photo de ben Laden a circulé sur tous les écrans de télévision. Cette photo était truquée. Fabriquée de toute pièce grâce à un montage utilisant des parties du visage de ben Laden récupérées sur de vieux clichés, elle avait par ailleurs déjà circulé sur internet en 2009. Utilisée par des télévisions pakistanaises, elles ont été reprises par tous les médias internationaux jusqu'à ce que l'AFP ne révèle la supercherie.
A ce jour, aucune photo de la dépouille de ben Laden n'est disponible. Ce qui alimente les rumeurs et les doutes sur la véracité des faits présentés par la Maison Blanche. La diffusion de ces photos est aujourd'hui réclamée par une partie de l'opinion mondiale, ainsi que par des élus du Congrès américain. Mais à Washington, on affirme que c'est une option qui « reste à déterminer. » Pourquoi ? Pour Carl Levin, président de la commission Défense à la chambre haute du Congrès, « la diffusion de ces photos doit être retardée jusqu'à ce que les réactions se calment. » En clair, il s'agirait de ne pas mettre de l'huile sur le feu en présentant l'image du corps de ben Laden criblé de balles, alors que planent des menaces de représailles. Il s'agirait aussi de préserver la dignité du défunt. La diffusion de ces photos n'est donc pas tranchée. Elle pourrait survenir dans les jours ou semaines à venir, si l'authenticité de la mort de ben Laden était toujours mise en doute.

Les Etats-Unis avaient-ils pour but de tuer Ben Laden?
Dans le discours donné par Barack Obama pour annoncer la mort de ben Laden, le président américain est très clair : il affirme avoir ordonné « une opération visant à capturer Oussama Ben Laden afin de le traduire en justice ». « S'il avait sorti le drapeau blanc pour se rendre, il aurait été capturé vivant », dit encore un responsable américain, appuyant la version officielle : si ben Laden est mort, c'est parce qu'il a opposé une résistance. Des coups de feu auraient été échangés, l'affrontement aurait duré 40 minutes, et ben Laden aurait dans ce cadre reçu des balles dans la tête et la poitrine. Sa mort, si elle n'était officiellement pas l'objectif de la mission, n'est cependant une surprise pour personne. L'administration américaine confirme que les soldats engagés dans l'opération s'y étaient préparés (ce qui n'a rien de surprenant). Beaucoup d'analystes expliquent par surcroît que ben Laden lui-même ne voulait en aucun cas être capturé vivant. Certains avancent même qu'il aurait pu laisser des consignes en ce sens à ses gardes.
Les quinze Marines américains engagés dans l'opération n'avaient-il vraiment pas la capacité de neutraliser et de capturer ben Laden ? Avaient-ils des ordres officieux ? Certains avancent que Washington n'était pas favorable à l'organisation d'un procès, que l'opinion américaine se satisfait très bien de cette mort, et qu'Obama y gagne en popularité alors que la présidentielle approche. Rien ne permet de le dire. Un procès aurait-il fait de ben Laden un martyr, ou aurait-il plutôt dégradé son image ? Le « timing » de cette mort a-t-il vraiment été calculé ? Un procès sur plusieurs mois, aboutissant à une condamnation à la veille du scrutin n'aurait-il pas encore davantage servi Obama ? Beaucoup de questions et de spéculations sur les intentions réelles des autorités américaines, mais rien ne permet ni d'infirmer, ni de confirmer la version officielle. On peut la croire, ou pas.

Pourquoi avoir jeté le corps à la mer ?
Lundi, à 5h10 TU, une cérémonie funéraire a été organisée à bord d'un porte-avion américain en mer d'Oman. Le corps de ben Laden a été immergé en mer, « dans le respect des traditions musulmanes », selon le département américain de la Défense. Pourquoi s'être si vite débarrassé du corps ? Pourquoi l'avoir immergé au lieu de l'enterrer ? La position américaine : dans la tradition musulmane, le corps de la victime est généralement enterré ou immergé 24 heures après le décès. Il s'agissait donc de faire vite. Le choix de l'immersion pose une autre question, a fortiori lorsqu'on sait qu'il a fallu faire traverser au corps tout le pays, du nord au sud, pour atteindre les côtes. A Washington, ce choix est justifié par la volonté de ne pas offrir de lieu de pèlerinage aux partisans de ben Laden. On assure aussi avoir tout mis en œuvre pour respecter les traditions musulmanes : la dépouille a été lavée, placée dans un linceul blanc, et un texte religieux traduit en arabe a été lu par un officier.
Pourtant, la plus haute autorité mondiale de l'Islam sunnite, l'université Al-Azhar du Caire, est formelle : « l'islam n'accepte pas l'immersion », seul l'enterrement est autorisé (hors cas de force majeur). « L'inhumation se fait en terre, sans cercueil, confirme-t-on à la Grande mosquée de Paris, et la dépouille doit être placée parallèlement à La Mecque. » Au-delà de cette polémique, la question est de savoir si cette immersion n'avait pas pour but de faire tout simplement disparaître le corps. Ce qui ramène aux deux premières parties de cet article...

Pacification de la commune de Yopougon
Combats à l’arme lourde mettent en déroute les miliciens
Les dernières poches de résistance des miliciens ne sont pas loin de tomber. L’offensive générale lancée par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) se poursuit. Depuis vingt-quatre heures, les FRCI ont tenté d’investir au maximum la commune de Yopougon à l’effet d’en découdre avec les derniers miliciens pro-Gbagbo. Mais les FRCI se sont heurtées à la détermination des jeunes miliciens qui certes n’ayant aucune stratégie de guerre, mais sont plutôt très mobiles sur le terrain du fait d’une stratégie de la guérilla bien planifiée. Malgré les appels des autorités militaires, les miliciens et mercenaires refusent toujours de déposer des armes. Ces miliciens au lieu de rentrer dans les rangs donnent plutôt dans la surenchère et du chantage. Réclamant près 45 milliards FCFA et des visas pour les Etats-Unis. Hier, très tôt le matin les FRCI ont tenté de déloger les miliciens dans les environs de la Base Navale de Locodjro. Ces derniers refusant de déposer les armes, ont donné une riposte aux FRCI. Il s’est engagé alors un combat entre les deux forces. Les miliciens lourdement armés ont commencé à lancer des obus sur les positions des FRCI. La riposte ne s‘est pas fait attendre. Les bruits des obus et mortiers parvenaient jusqu’au plateau. C’est ce qui a d’ailleurs provoqué une grande frayeur dans le quartier. C’était la débandade aux environs de 12h50mn. On courait dans tous les sens. L’accès du Pont Félix Houphouët Boigny, a été momentanément interdit aux usagers. Tous les chauffeurs étaient priés de faire demi-tour. Juste pour éviter, selon nos sources, que des balles perdues ou des éclats d’obus n’atteignent les populations. Un éclat d’obus a terminé sa course juste à côté de la clôture de la Chambre d’Industrie et du Commerce de Côte d’Ivoire (CICI) sise au plateau. A en croire nos sources les combats étaient tellement rudes que des miliciens ont du se jeter dans la lagune. Les FRCI a un moment, ont failli se laisser distraire par des miliciens chétifs et faiblards qui avaient du mal à soulever une kalach. Nombre d’entre eux n’ont pas la trentaine. C’était une opération trompe-œil. Ils sont encadrés à en croire la même source par des ex- Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Notamment les ex-soldats de la Garde Républicaine (GRP), des gendarmes et des éléments de la Brigade Anti–Emeute (BAE) pro-Gbagbo et des fusiliers marins-commandos. Ce sont ces soldats qui en arrière plan encadrent les miliciens. «Nous avons fini avec les dernières poches de résistances. Il nous reste la Base Navale de Locodjro. Cette base tombera sous peu», a affirmé un des responsables des FRCI. Au niveau du quartier ‘’Toit Rouge’’ la pacification est déjà acquise. Les FRCI ont depuis hier le contrôle du camp de la BAE , du GSPM, de l’Escadron, Azito. Ainsi que plusieurs quartiers tels Jérusalem, Koweit, ‘’Ahoua’’ etc…
Anzoumana Cissé
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