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Politique Publié le mercredi 11 mai 2011 | Nord-Sud

Yopougon : conséquences des pillages, Zone industrielle : plusieurs entreprises dans le gouffre

Les actes de vandalisme ont provoqué des dégâts dans les entreprises. Le gouvernement prend des mesures.

Zone industrielle de Yopougon : les impacts de pillages dans le domaine économique sont directs et indirects, et ne pourront faire l’objet de bilans complets qu’après plusieurs mois d’évaluation. Mais une première estimation des pertes économiques indirectes réalisées par les responsables des 300 entreprises qui opèrent sur cet important site se chiffre en dizaines de milliards de Fcfa. En effet, plusieurs entreprises d’enseignes diverses mais surtout libanaises ont subi des pillages à grande échelle, suite aux événements post-électoraux qui ont secoué la Côte d’Ivoire. L’agro-industrielle suisse, Nestlé, déplore plusieurs dégâts matériels notamment dans sa fabrique de bouillon. « Nos usines ont été sérieusement touchées», confie un ouvrier. Non loin de là, Ifamci, spécialisée dans la fabrication des matelas mousses, ne finit pas de compter les stocks emportés de même que la firme de produits cosmétiques Gandhour, située lui aussi dans la zone industrielle. L’usine de savon Sivop a également subi la furia des vandales qui ont presque tout emporté. Ils ont forcé les portes. L’entreprise est quasiment en lambeaux. Même si le directeur général de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cegeci), Lakoun Ouattara, peut se réjouir que les outils de production n’ont pas été gravement endommagés, le constat est que certaines entreprises de la zone de Yopougon ont souffert. Pour les auteurs de ces actes, les pillages étaient devenus le seul moyen pour se ravitailler dans une situation où les commerces étaient fermés. Les plus pauvres n’ayant pas accès à un quelconque moyen de subsistance, ont dû se débrouiller comme ils pouvaient pour survivre. Mais aujourd’hui, ce qui se passe est plutôt rassurant : les vigiles et les forces républicaines contrôlent la situation. Les forces de l’ordre ont déployé des unités armées en divers points pour prévenir de nouveaux pillages. Elles surveillent les immeubles, fouillent et arrêtent les véhicules suspects. Autour de plusieurs entreprises, les grilles sont fermées et les gardiens, d’habitude presque somnolants, veillent nerveusement au grain. Les principales allées sont occupées par une trentaine d’hom­mes armés. D’autres renforcent la garde habituelle par une ronde sous les murs d’enceinte derrière lesquels des comités de vigilance se sont également constitués regroupant hom­mes, femmes ou jeunes pour faire face aux bandes de canailles armées.
Certains commandants d’unité rappellent les consignes : chacun doit rester à son poste. Les nouvelles autorités indiquent avoir donné des consignes pour que les patrouilles traitent sans ménagement les pillards et que « le pillage ne sera pas toléré et les règles d’intervention seront aussi agressives que le permet la loi». Sur un banc, une quinzaine de projectiles sont prêts à l’usage. Toutefois, forces est de reconnaître que la plus grande parties des entreprises a été épargnée parce qu’elles ont pu fermer avant les événements. Celles-ci rouvrent progressivement. Dans les couloirs des usines sinistrées, les discussions sont animées sur l’avenir de la zone, devenue en l’espace de quelques jours, un champ de ruines.
Pour y faire face, le gouvernement élabore un plan de sauvetage. Des mesures d’urgence sont à l’étude. Elles se préoccupent en priorité de l’assistance aux emplois.

Lanciné Bakayoko

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