Chefferie traditionnelle : Le trône de N’Gokro remis à nanan Boigny N’Dri III

«Si tu prends un bébé, même s’il ne pleure pas, il arrive toujours un moment où il faut le remettre à sa mère », a déclaré à l’assemblée le porte-parole du chef de Kami. Village d’où sont partis Koko Blé et Boigny N’Dri en 1848 pour fonder N’Gokro devenu Yamoussoukro. Il explique qu’au « décès de nanan Yablé Kouadja, on nous avait confié le trône pour assurer l’intérim. Maintenant qu’un chef de canton a été choisi, nous venons lui remettre la chaise pour qu’il en use soit en s’y asseyant, soit en le donnant à quelqu’un d’autre qui le mérite ».

Naturellement, après concertation avec la cour familiale des Boigny et la notabilité de N’Gokro.

Comme l’a fait Félix Houphouët-Boigny lorsqu’il a pris les rênes de la Côte d’Ivoire en déléguant ses pouvoirs traditionnels à nanan Simo et nanan Kouassi N’Goh. « En d’autres termes, explique Kouassi Yao Maurice, secrétaire général de la chefferie traditionnelle de Yamoussoukro, le trône de N’Gokro est toujours revenu aux Boigny qui peuvent déléguer un gestionnaire si leurs fonctions nationales les empêchent de jouer pleinement le rôle. » Donc, adoubé par la famille Boigny, puis par les chefs coutumiers Akouè, le nouveau chef de canton attendra son intronisation officielle avant de décider, selon les us et coutumes, qui sera le chef de village de N’Gokro.

Auparavant, nanan Augustin Boigny N’Dri III a informé la chefferie traditionnelle de N’Gokro et de Kami, les chefs de communautés allogènes et allochtones de ce que le président Alassane Ouattara l’a nommé gouverneur du district de Yamoussoukro. Une charge, a-t-il fait dire par son porte-parole, qu’il tient à partager avec ses pairs avec lesquels il compte mener à bien pour toutes les populations du district.

Ousmane Diallo Yamoussoukro