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Politique Publié le mercredi 18 mai 2011 | Nord-Sud

Meeting de réconciliation à Yopougon : Miliciens et patriotes demandent pardon

L’image mérite bien d’être immortalisée. Maguy le Tocard, un des chefs miliciens à la solde de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, s’est mis à genoux, hier, pour demander pardon aux populations de Yopougon. C’était à la faveur du meeting de réconciliation organisée à la place Ficgayo de cette commune qui, dans un passé très récent, était le bastion des miliciens et des mercenaires pro-Gbagbo. « Je voudrais vous présenter mes excuses et vous demander pardon. Je me mets à genoux pour vous demander pardon au nom de tous mes camarades miliciens», a-t-il déclaré, tout en joignant l’acte à la parole. Et d’ajouter : « nous allons faire en sorte de faciliter le travail du commandant Shérif Ousmane. La souffrance des populations de Yopougon nous a fait retrouver la raison et nous a amenés à déposer les armes ». A ses côtés, se trouvaient Sam l’Africain, Koné Seydou, Koné Largaton, Elie Hallassou, Kima Emile et Eugène Djué. Tour à tour, ils ont pris la parole pour reconnaître leurs parts de responsabilité, tout en les appelant les uns et les autres à une réconciliation vraie. « Il faut qu’on tourne la page. Quel que soit ce qui a pu se passer, il faut qu’on fasse la paix. Nous soutenons le président de la République et le Premier ministre», a soutenu Eugène Djué, le président de l’Union pour la libération totale de la Côte d’Ivoire.

Représentant le Premier ministre, Guillaume Soro, l’ancien ministre du Tourisme et de l’artisanat, Konaté Sidiki, a appelé les populations à accepter le pardon de ces farouches défenseurs de Laurent Gbagbo. « Vous devez accepter Maguy le Tocard, Kima Emile, Elie Hallassou, Sam l’Africain, Koné Seydou, Koné Largaton, Eugène Djué et tous les autres», a-t-il exhorté. Pour le porte-parole des Forces nouvelles, il est important que ce message de Guillaume Soro soit entendu et observé afin de permettre au président de la République d’exécuter sans problèmes, son programme de gouvernement. «Même si vous avez mal au cœur, ne vous vengez pas. Ce n’est pas à vous de vous faire justice. Il faut qu’on permette à Alassane Ouattara de travailler tranquillement », a-t-il dit.

Le rassemblement a également vu la participation de Yayoro Karamoko de la jeunesse du Rhdp et du commandant Shérif Ousmane.

Anne-Marie Eba
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