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Politique Publié le mercredi 25 mai 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: les deux camps responsables de crimes contre l`humanité

© AFP
Découverte d`un charnier dans le quartier abidjanais de Yopougon
PARIS - Les forces de l`ancien président Laurent Gbagbo et celles du nouveau chef d`Etat Alassane Ouattara ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l`humanité en Côte d`Ivoire, au cours des six mois de crise post-électorale, a affirmé mercredi Amnesty International.

"Les informations recueillies par Amnesty International montrent que toutes les parties ont commis des crimes au regard du droit international, notamment des crimes de guerre et des crimes contre l`humanité", explique l`organisation en conclusion d`un rapport publié mercredi.

Près de 3.000 personnes ont été tuées et un million déplacées, selon les autorités ivoiriennes, en raison des violences nées du refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l`élection présidentielle de novembre 2010.

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril à Abidjan, à l`issue de plusieurs jours d`offensive des forces fidèles à Alassane Ouattara, soutenue par l`armée française et les Nations unies.

Dans un document de 84 pages, intitulé "Ils lui ont demandé sa carte d`identité et l`ont abattu", Amnesty donne la parole à des victimes et des témoins de massacres, de viols et de chasses à l`homme, en particulier finmars dans la région de Duékoué, à près de 500 km d`Abidjan, dans l`ouest du pays.

"Depuis décembre 2010, les forces et les milices fidèles à Laurent Gbagbo ont également commis des crimes de guerre et des crimes contre l`humanité", selon l`organisation qui cite des témoignages sur des personnes brûlées vives parce qu`elles étaient musulmanes et revient sur le bombardement fin février du quartier populaire d`Abobo à Abidjan, contrôlé par des insurgés.

Le président Alassane Ouattara a promis de mettre en place une commission "dialogue, vérité et réconciliation" et demandé à la Cour pénale internationale d`enquêter sur les massacres, notamment dans l`Ouest, une démarche saluée par Amnesty qui estime que "sans justice pour toutes les victimes, les appels à la réconciliation risquent de déboucher sur un compromis instable et insatisfaisant qui pourrait faire le lit de violences et de vengeances futures".
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