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Politique Publié le samedi 28 mai 2011 | Nord-Sud

Violences post-électorales : Le fonds de commerce des organisations internationales

Aussi macabres, tristes et lourds les uns que les autres. Les rapports d’organisations internationales sur la crise post-électorale en Côte d’Ivoi­re se suivent et se ressemblent. A quelques variantes près, ces enquêtes font état de tueries, de viols, de destruction de biens, etc commis par les deux parties en conflit sur les membres du camp adversaire. « Dans l’ensemble, au moins 1.012 personnes, parmi lesquelles 103 femmes et 42 enfants, ont été tuées dans les deux régions du Moyen-Cavally et des dix-huit Montagnes à la suite d’incidents liés aux violences intercommunautaires et aux affrontements entre Fds/miliciens et mercenaires et Frci/Dozos combattants; environ 944 personnes ont été tuées dans la région du Moyen-Cavally et 68 autres dans la région des dix-huit Montagnes », relève l’Opération des Nations Unies dans son rapport concernant la seule région de l’Ouest. La veille, Amnesty international avait publié son rapport concernant tout le pays.
Les organisations internationales reçoivent un financement pour leurs activités. Et, ces enquêtes coûtent beaucoup d’argent parce que le monde entier est très sensible aux questions de droits de l’Homme. C’est à croire que le prétexte des violences post-électorales est un moyen pour eux de soigner leur image. Dans la mesure où les donateurs sont regardants et qu’il ne faut pas les décevoir. Les violences post-électorales se présentent alors comme un fonds de commerce qui leur permet de continuer à vivre. Sinon comment comprendre qu’en tant que défenseur des droits humains elles ne se prononcent qu’après que le premier droit fondamental, celui à la vie, a été bafoué ?

Il est, en effet, surprenant, à la limite choquant, que ces organisations dépensent autant d’énergie à compter les morts. Alors qu’elles étaient absentes sur le terrain au moment des faits. Tous les disparus auraient certainement préféré bénéficier de leur attention pour rester en vie plutôt que de figurer sur une liste de macchabées. En effet, à Abobo où les forces pro-Gbagbo pilonnaient la population à l’arme lourde, à Yopougon et dans l’ouest où elles exécutaient froidement des civils, il n’y avait nulle trace d’organisation internationale. Amnesty International n’a pas manqué d’accuser l’Onuci, une autre organisation internationale, de non-assistance a population en danger dans son rapport datant du mardi 25 mai dernier : « le rapport d’Amnesty International rend également compte de l’inaction de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, basée à seulement un kilomètre du principal lieu des tueries commises à Duékoué ». Nul doute que les morts et leurs parents auraient préféré que ces institutions internationales préservent leur vie plutôt que de les inscrire sur une liste macabre.

Kouakou Liza
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