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Société Publié le vendredi 3 juin 2011 | Soir Info

Abobo / Un policier battu et dépossédé de son véhicule par des hommes en tenue

Des agents des forces de sécurité continuent de souffrir le martyr aux mains d’individus en armes. C’est bien malheureusement le cas de S.T, sous-officier de police de son état. Le mardi 31 mai 2011, l’infortuné est tombé sur de prétendus éléments des Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire), aux agissements loin d’être orthodoxes. A en croire, en effet, les informations qui nous sont parvenues sur cette affaire, il est environ 18h, ce jour-là, lorsque, le policier S.T, à bord de son véhicule de marque Toyota, se retrouve à Angré. C’est dans la commune de Cocody. Alors qu’il est engagé sur la voie menant à la station d’essence « Pétro-Ivoire », il remarque qu’il est suivi par deux hommes en tenue militaire, ayant des kalachnikovs en bandoulière. Ces « soldats « , circulant à moto, parvenus à son niveau, lui intiment l’ordre de garer sur le bas-côté de la chaussée. Que lui veulent ces hommes ? La réponse, il l’a par la voix de l’un des individus. « Cette voiture est déclarée volée et depuis, nous la recherchions. Allez, descendez tout de suite ! ». Le flic s’en étonne. Il souligne que le véhicule est bel et bien le sien. Et tout de suite après, il veut brandir les preuves. A savoir, les papiers de la voiture, attestant de la véracité de ses propos. Mais il ne trouve point d’oreilles attentives. Au contraire, ses interlocuteurs lui signifient que tous doivent se rendre au commissariat de police du 22ème arrondissement non loin de là. Et que c’est en ces lieux, que les choses vont se discuter. Tout de suite après, le policier est prié de prendre place sur la banquette arrière, quand l’un de ses interlocuteur s’installe au volant. La moto mise en lieu sûr, voilà le véhicule qui démarre. Mais parvenu à hauteur du commissariat de police du 22ème arrondissement, rallié en moins de deux minutes, la voiture ne s’arrête pas. L’homme en tenue qui conduit donne plutôt un coup d’accélérateur. A cet instant là, toujours selon nos sources, le policier veut savoir où il est conduit, alors qu’il avait été évoqué à l’instant, le commissariat de police qui vient d’être « grillé » ? La réponse de l’homme assis près de lui ne se fait pas attendre. « Nos responsables ont plutôt dit de te conduire au commandement supérieur au Plateau ! ». Là, le policier commence véritablement à douter des qualités professionnelles des deux hommes en armes.

« Faux soldats »…vrais gangsters
Et comment ? C’est qu’en fait, il s’étonne que des individus, qui prétendent être des militaires, évoquent le commandement supérieur qui est pourtant exclusif aux gendarmes. Si tel qu’ils sont effectivement des militaires, c’est plutôt le chemin de l’état-major qu’ils devraient prendre. S.T est davantage situé sur les doutes qu’il émettait à l’égard de ces deux hommes en armes, les instants suivants. C’est qu’au lieu du commandement supérieur, la voiture prend cette fois la route d’Abobo. Et parvenu dans un endroit à l’abri des regards indiscrets, l’homme au volant gare. Le policier est descendu, battu, dépouillé de tous ses biens et déshabillé. Cela fait, le malheureux est solidement ligoté et enfermé dans le coffre-arrière de sa voiture. Puis il sent, que celle-ci démarre de nouveau. Beaucoup plus tard, nouvel arrêt. Les deux « soldats » engagent alors des discussions sur le sort à réserver au policier. L’un souhaite que S.T soit abattu pour éviter qu’il les dénonce. Mais ce n’est pas du tout l’avis de l’autre qui estime qu’ils lui ont déjà volé ses biens et il n’est plus question de lui ôter la vie. En définitive, le bien prend le dessus sur le mal. La vie du sous-officier est pour ainsi épargnée. Il est sorti de la voiture et abandonné sur place. Le pauvre se rend à ce moment compte que c’est à Abobo, sur la voie menant à la localité d’Alépé, qu’il est laissé à quai. Les quidams eux, disparaissent dans la nature à bord du véhicule de leur victime. C’est une bonne volonté qui ramène au centre-ville S.T complètement en état de choc. Lui qui pense qu’en un rien de temps, il aurait pu perdre la vie, des mains de prétendus éléments des Frci qui, en réalité, ne sont que des malfaiteurs. Heureusement que la hiérarchie militaire s’est engagée à « nettoyer » ces ivraies.

Madeleine TANOU
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