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Politique Publié le mercredi 8 juin 2011 | Nord-Sud

La Fidh à propos des Frci : « Que les militaires reprennent leur place en caserne »

© Nord-Sud Par DR
Crise post-électorale: éléments des Forces républicaines (FRCI)
Photo: le commandant Losseni (G) et ses éléments sur le front Ouest
La délégation de la Fédération des ligues des droits de l’Homme (Fidh) est en fin d’investigations post-crise d’une dizaine de jours en Côte d’Ivoire, a confié ses observations à la presse lors d’une conférence, hier, à Abidjan. A Abobo, par exemple, elle récommande selon sa présidente Souhair Belhassen « que les militaires, qui sont dans les rues, retrouvent leur place dans les casernes de façon que les Ivoiriens retrouvent leur sérénité ». Ensuite, elle déplore le fait qu’ « il y a encore des exactions qui se commettent même encore après le 11 avril ». La conséquence de ces excès est que des Ivoiriens ont peur, ils ne peuvent ni s’en remettre aux commissariats de police, ni se rendre dans les hôpitaux pour se soigner quand ils sont blessés, a-t-elle noté. Outre les témoignages qu’elle a recueillis à l’intérieur du pays, la Fidh a échangé avec des politiques de l’ancien régime détenus à l’hôtel Pergola, à Abidjan. « Il y a encore ce flou juridique autour de la situation de ces personnes qui sont encore là-bas, leur sort doit être clarifié : qu’elles soient formellement inculpées ou libérées », a déclaré la présidente. Toujours au titre de la justice, la Fidh critique un système judiciaire « abîmé ». Pour le restaurer, il faut, suggère-t-elle, une réforme profonde. Ceci passe par le recyclage des magistrats, la réhabilitation et l’équipement des édifices judiciaires, et le respect des normes internationales en matière de justice. Toutefois, ayant connaissance des enquêtes préliminaires en cours, la Fidh préconise une justice égale pour tous, quel que soit le camp auquel on appartient ou auquel on a appartenu. Il ne faudrait pas une justice sélective, une justice de vainqueur qui met en cause des Ivoiriens et exonère d’autres, prévient la Fidh. Elle invite les nouvelles autorités à engager des actions judiciaires contre tous les responsables de crimes. Pour ce qui est du processus de réconciliation nationale, la Fidh estime qu’il faut arriver à faire une large consultation de toutes les parties, société civile et partis politiques.

Bidi Ignace
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