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Politique Publié le jeudi 9 juin 2011 | Nord-Sud

Trois heures de vérités, hier

© Nord-Sud Par DR
Présidentielle 2010: les élus et cadres Pdci-Rda du grand centre dénoncent les exactions et violences commises sur les populations civiles dans certaines régions du pays
Vendredi 12 novembre 2010. Abidjan. Maison du PDCI-RDA à Cocody
Aux grands maux, les grands remèdes. Pour calmer l’ardeur des cadres et des militants qui crient à la trahison, la direction du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) s’est résolue à se réunir pour plancher sur les griefs des mécontents, en attendant que le président Henri Konan Bédié ne se saisisse du dossier. Hier, au siège du Pdci, à Cocody, il y avait donc du beau monde. Presque tous les responsables locaux et les membres du secrétariat général ont répondu présents à l’invitation d’Alphonse Djédjé Mady, le secrétaire général du parti. Ainsi, pendant exactement 3h20 minutes, ils se sont parlé, ils ont discuté. Bref, ils se sont dit les vérités, comme on dit en ivoirien. Malheureusement, rien n’a pu filtrer de ce huis clos. Et pour cause, des consignes très claires ont été laissées par le secrétaire général. En effet, selon des sources dignes de foi, Djédjé Mady aurait exigé le silence total sur tout ce qui s’est dit à la rencontre. Il faut dire que ses ordres ont été respectés à la lettre, en ce sens qu’à la fin du conclave, chacun est monté dans son véhicule sans piper mot à la presse. Si, un peu quand-même. « C’est une réunion préparatoire. Il n’y a pas de déclaration !», a déclaré sur un ton quelque peu énervé, le secrétaire général. Certains délégués ont au passage chahuté les journalistes présents. « Si vous écrivez demain ce que vous avez entendu… ». Pendant les discussions qui étaient tantôt calmes, tantôt joviales, tantôt houleuses, les journalistes, de l’extérieur, entendaient des bribes de mots. C’est ainsi qu’on a pu entendre une intervenante, Koffi Léopoldine, sûrement, demander que la base du parti soit concertée avant de prendre toute décision. Tout porte à croire qu’il s’agit de l’épineuse question des élections législatives avec le Rhdp ou non. Toujours est-il qu’elle a souhaité que ceux qui se sont chargés de la campagne du président Bédié puis de celle du Rhdp donnent leur point de vue sur la question.

MAE
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