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Politique Publié le samedi 18 juin 2011 | Le Mandat

FRCI hors-la-loi, racket, banditisme, vol…Attention, quand Soro dit, il fait !

© Le Mandat Par Prisca
Crise post-électorale : Le premier ministre Guillaume Soro fait le point de sa tournée africaine
Samedi 12 février 2011. Abidjan. Hôtel du Golf
Malgré les nombreux appels des dirigeants au respect de l’ordre, des gens continuent de défier l’autorité, particulièrement le Premier ministre, Guillaume Soro. Ont-ils déjà oublié l’intransigeance et la rigueur du chef du gouvernement qui a toujours fait ce qu’il dit ? Ou veulent-ils subir avant de croire ?

Depuis la formation du gouvernement, le mercredi 1er juin dernier, le Premier ministre Guillaume Soro et ses hommes mènent une véritable croisade contre le grand banditisme, les abus d’autorité, le racket et les exactions dont certains éléments des FRCI (ex-FDS et FAFN) se rendent coupables. Même si cette opération a le mérite de mettre hors d’état de nuire ces brebis galeuses, il n’en demeure pas moins que des poches de résistances persistent. Face à cette situation, le chef du gouvernement est monté au créneau à plusieurs reprises pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin. Lors des deux derniers Conseils des ministres, le Président Ouattara et ses collaborateurs se sont appesantis sur la question de la sécurité et de l’ordre public. Des mesures vigoureuses ont été annoncées quant à la stratégie de traque des hors-la-loi. Joignant l’acte à la parole, Soro est descendu dans la vallée. Comme il le faisait pendant la guerre de libération de la Côte d’Ivoire, le chef du gouvernement a conduit une tournée surprise le lundi 13 avril dernier, pour donner le ton à ses collaborateurs. C’est une grande première même si d’aucuns ont vu, en cette sortie, un coup de pub oubliant que le Premier ministre est aussi ministre de la Défense. Et donc à ce titre, il doit veiller au grain surtout qu’il a à gérer une Armée qui sort d’une guerre rude qui a entamé considérablement les comportements des combattants. Qu’à cela ne tienne, Soro est déterminé à offrir à la Côte d’Ivoire une sécurité et une Défense dignes du rayonnement que veut lui imprimer le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. En termes de fermeté, le Premier ministre n’est pas à son premier essai. En effet, nommé ministre de la Communication en janvier 2003 à l’issue des négociations de Linas Marcoussis en France, Soro a affronté la fronde de la galaxie patriotique de Blé Goudé qui voulait lui faire la peau. L’épisode de la RTI où une meute de patriotes à la solde du pouvoir Gbagbo a attenté à sa vie, démontrait déjà aux yeux du monde, que le patron de l’ex-MPCI n’a pas l’âme d’un fuyard ou d’un résigné. Le samedi 30 juin 2007, lorsque son avion est bombardé à Bouaké, alors qu’il s’y rendait pour installer les magistrats devant conduire l’opération des audiences foraines, ses ennemis qui voulaient l’éliminer physiquement pour mettre fin au processus de sortie de crise ou, à défaut, l’affaiblir moralement et gripper la machine, ont fait l’amer constat que Guillaume ne fléchit pas au premier obstacle. Bouleversé et affecté, certes, mais pas du tout ébranlé ! Les Ivoiriens étaient plus qu’étonnés de le voir tenir la cérémonie d’installation des magistrats pour laquelle il avait effectué ce déplacement dans son fief. Un attentat que le camp LMP a voulu récupérer pour distraire l’opinion et se donner bonne conscience. Mais Soro aura vite fait de l’en empêcher en déclarant en substance, à l’époque, ‘’c’est mon attentat, laissez-moi m’occuper de l’enquête’’.

Contre vents et marrées, il a réussi le processus électoral
De là, il va conduire les audiences foraines, l’enrôlement, l’identification, l’établissement de la liste électorale, la distribution des cartes d’identité et d’électeurs à terme, contre vents et marrées. Même le limogeage unilatéral du Président de la CEI par Laurent Gbagbo n’a guère anéanti sa détermination. Usant de stratagèmes pour contourner la roublardise et la corruption avérées du FPI, Guillaume Soro a pris une option : ‘’à malin, malin et demi’’. Car, en réalité, Gbagbo et son clan n’avaient aucune volonté d’aller aux élections, convaincus qu’ils étaient sur de les perdre. Quand Soro les y a pratiquement contraints et qu’ils ont accepté d’y aller, ils ont trouvé une autre parade diabolique pour violer la règle élémentaire de la démocratie qui veut que le résultat prime sur toute autre voie d’accession au pouvoir. Le slogan ‘’on gagne ou on gagne’’ n’est autre que l’expression de cette aventure cynique dont l’exécution a plongé la Côte d’Ivoire dans une crise militaro-politique sans précédent. Malgré tout, Soro est resté dans la droiture. Des coups bas au refus de reconnaître la victoire du RHDP en passant le long et exaltante processus de sortie de crise, Soro a plus que convaincu sur son intégrité morale et politique. Laurent Gbagbo qui espérait certainement le liquider ou l’acheter avec les milliards amassés illicitement au détriment des Ivoiriens, s’est réveillé trop tardivement. L’éclat de la vérité était si fort que ses miliciens, mercenaires, FDS, ses armes de destructions massives dont des chars d’assaut, l’orgue de Staline et autres n’ont pu le sortir d’affaire. La cause était entendue, et grâce à la pugnacité de l’ancien Secrétaire général de la FESCI, la démocratie a triomphé. Aux moyens des armes. Personne n’aurait imaginé pareil scénario surtout avec quelqu’un qui s’évertuait à faire croire au monde entier qu’il était ‘’l’enfant des élections’’.

Il a vaincu le
brigandage électoral de Gbagbo
Quand, face au brigandage électoral du FPI-LMP, Guillaume Soro engage la Révolution Organe en janvier 2011, les refondateurs-prédateurs s’en moquent éperdument. Ils étaient sûrs, cette fois, d’avoir sa peau. Hélas encore une fois pour eux. Le 11 avril 2011, à 12 heures, l’illusion de confisquer le pouvoir à jamais s’envole. Gbagbo l’invincible, le Woody de Mama est capturé comme un rat dans son bunker de Cocody. C’est l’humiliation totale !

Nettoyage des miliciens, mercenaires et IB
Mais ces chiens de guerre de miliciens et mercenaires endoctrinés à souhait par un Blé Goudé fuyard demeurent dans le rêve et sèment la désolation à Yopougon. Là aussi, Soro Guillaume a pris ses responsabilités et a mis fin à, la terreur et aux atrocités le 04 mai à Locodjoro. Bien sûr, lui-même ne va pas au front mais le succès de ses hommes dépend de sa conduite des affaires. Sinon, Gbagbo avait plus de combattants et plus d’armes que lui. Mais Soro a la méthode et sait frapper quand il le faut. Bien avant la délivrance totale de Yopougon, c’est le sergent-chef IB qui a tenté de saboter la lutte au profit du camp Gbagbo. Lui aussi en a eu pour sa lâcheté, son inconséquence et son insoumission.

Eviter surtout de le provoquer ou le défier
Conscient de sa force, Soro Kigbafori Guillaume sort toujours son arme en dernière position. C’est la technique de l’anaconda, ce gros reptile des forêts amazoniennes qui est lent à frapper mais rate rarement sa proie. Soro observe, analyse avant d’agir. Mieux, il sort toujours son épée dans la vérité et la justice. Cela paraît être le principal secret de ses succès depuis la tête de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire(FESCI) jusqu’à la Primature ivoirienne en passant par le Secrétariat général du MPCI et des Forces Nouvelles. Il n’y avait que lui pour cerner Gbagbo et le conduire à la chute. Ces quelques ramassis sur la détermination et les victoires du chef du gouvernement montrent bien que Soro est loin d’être un cœur qui chavire à la moindre secousse. Quand il s’engage dans un combat, il se donne les chances de le réussir. Pas donc étonnant que le doyen Bédié et son jeune frère Ouattara l’aient maintenu à son poste de Premier ministre. C’est un homme de missions qui agit avec loyauté et une ferme conviction. Il a promis aux Ivoiriens les élections présidentielles, il les a organisées malgré tout. Il a promis la libération de la Côte d’Ivoire du joug du dictateur Gbagbo, il l’a fait. Maintenant, il promet la sécurisation du pays et la discipline au sein des FRCI. Les bandits et les éléments des Forces Républicaines, qui entendent ruser avec lui, gagneraient à se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard pour eux. Il s’agit de l’avenir de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens. Et Soro ne badine pas sur ces questions. Que ceux qui ont les oreilles pour entendre…

MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr
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