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Politique Publié le samedi 18 juin 2011 | Nord-Sud

Crimes post-électoraux: Victimes, 29 jours pour vous plaindre à la CPI

© Nord-Sud Par DR
"En ligne avec..." : Dr Fatoumata Traoré Diop, Secrétaire National à la Solidarité et aux Victimes de Guerre était l`invité du Repprelci
Lundi 16 mai 2011. Abidjan. Hôtel Ivotel, Plateau.D r Fatoumata Traoré Diop, Secrétaire National à la Solidarité et aux Victimes de Guerre était l`invité du Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci)
L’intérêt de la justice internationale pour la cause des victimes des violations des droits de l’Homme pendant la période post-électorale en Côte d’Ivoire s’affirme de plus en plus. La Cour pénale internationale (CPI) en ce qui la concerne attend de recueillir, pendant un mois, et ce à compter d’hier vendredi, les plaintes et témoignages des victimes ou de leurs parents afin d’ouvrir bientôt une enquête.


Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale qui est intervenu, hier, sur la question des droits de l’Homme, abondamment abordée ces deux dernières semaines en Côte d’Ivoire, demande aux victimes qui le désirent de s’en remettre à la structure qu’il dirige (depuis le 6 juin 2003). Selon la presse internationale qui rapporte la décision qu’il a prise à l’occasion, celles-ci ont un délai de trente jours qui court depuis vendredi, pour la saisir de leurs préoccupations liées aux exactions et autres excès subis depuis le 28 novembre, date du second tour de l’élection présidentielle. « Le procureur informe les victimes de violences post-électorales en Côte d'Ivoire qu'elles peuvent adresser leurs observations aux juges de la chambre préliminaire et leur indiquer s'il conviendrait d'ouvrir une enquête portant sur ces crimes présumés », a annoncé Luis Moreno-Ocampo. Qui, faut-il le mentionner, suit de près l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire depuis que des abus s’y multiplient, relativement aux crises successives qu’a connues le pays. Dernièrement, le procureur avait été saisi par le président de la République, Alassane Ouattara qui lui avait demandé d’ouvrir des investigations sur les violations des droits de l’Homme survenues depuis la date ci-dessus indiquée. C’est sans nul doute en réaction à la lettre que lui a adressée, à cet effet, le chef de l’Etat que Luis Moreno-Ocampo donne un signal, preuve que la CPI entrera d’un moment à l’autre en scène pour situer les responsabilités dans les nombreuses tueries et meurtrissures subies par nombre d’Ivoiriens. Pour rappel, la crise post-électorale a fait 3000 morts (chiffre officiel avancé par le gouvernement), plus de 6000 déplacés dans des pays voisins. Mais l’ouverture d’une enquête n’est pas forcément subordonnée à une saisine des victimes ou parents de victimes de la CPI. Car, selon Florence Olara, l’une des porte-parole du bureau du procureur, la CPI peut ouvrir elle-même cette enquête. « Au cas où les juges décideraient d'autoriser l'ouverture d'une enquête, les victimes auront également la possibilité de participer à la procédure et, à un stade ultérieur, de demander des réparations », a-t-il par ailleurs expliqué dans le communiqué du bureau du procureur. Il est bon de relever que le gouvernement a tenu, mercredi, un conseil de ministres spécial sur la question des droits de l’Homme. Le gouvernement a décidé de promouvoir par divers moyens et occasions, une « communication abondante » sur le sujet afin de sensibiliser les Ivoiriens au respect des libertés.

Bidi Ignace
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