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Politique Publié le jeudi 23 juin 2011 | Le Patriote

Diakite Kramoko (Maire de Daloa) : “Kossougro a été rattrapé par la loi”

Nommé maire de la commune de Daloa depuis lundi 20 juin dernier, Diabaté Kramoko dévoile ses priorités pour faire de la cité des antilopes, un havre de convivialité et de développement. Le premier magistrat de Daloa engage ses collaborateurs à faire sienne, la politique du vivre ensemble prônée par le président de la république Alassane Ouattara en s’inscrivant résolument dans son plan de développement basé sur l’union, la discipline et le travail.
Le Patriote : Monsieur le maire, quelques jours seulement après votre prise de fonction à la tête de la commune de Daloa, quels sont vos à l’endroit de vos administrés ?
DIABATE Kramoko : Je voudrais dans un premier temps saluer et remercier les populations de Daloa dans toutes leurs composantes pour leurs efforts inlassables afin que revienne la paix dans notre commune. Mes premiers mots à leur endroit, c’est de les rassurer et de leur dire de rester sereins. Notre accession à la tête de la commune, qu’ils ne l’appréhendent pas comme le commencement d’une chasse aux sorcières contre les adversaires d’hier ; mais plutôt comme le début d’une collaboration franche mais sincère, basée sur le respect des lois qui nous régissent et de nos institutions.
LP : Parlant de légalité, en ce qui concerne votre nomination, vos adversaire soutiennent que du moment où vous n’êtes pas le premier adjoint au maire sortant, vous ne devriez pas succéder à Kossougro Sery.
DK : Comprenez avant tout que le maire est choisi parmi l’ensemble des conseillers municipaux qui composent le conseil municipal. Et puis, sachez que Daloa est un cas à part. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas remplacé Kossougro Séry parce qu’il était absent ; non. En 2009, lorsqu’il s’est agi de choisir un successeur à Frédéric Guédé Guina , Kossougro Séry et moi sommes allés aux élections. Et il a gagné selon les résultats sorti des urnes. Mais la question n’est pas là. Sachez que comme lors d’un match de football, les élections ont des règles qu’aucun prétendant, quel que soient ses accointances avec le pouvoir en place, n’a le droit de bafouer. L’une des règles en ce qui concerne le choix du maire est clair et stipule que le maire est désigné parmi les conseillers municipaux. Mais que seuls les conseillers municipaux assidus aux réunions du conseil municipal, plus précisément ceux qui n’ont pas raté successivement au moins trois réunions du conseil municipal sans justification, peuvent être candidat pour prétendre à la succession. En ce qui concerne Kossougro, les preuves existent dans les archives du secrétariat général de la mairie à la préfecture de Daloa et au niveau du ministère de l’intérieur que ce dernier depuis 2001 jusqu’à 2009, soit durant 8 ans, n’à jamais pris part à aucune réunion du conseil municipal. Ce qui en réalité aurait dû lui valoir sa radiation du conseil municipal. Plus grave, Kossougro Sery, en 2007, avait adressé une lettre de démission du conseil municipal au maire Frédéric Guédé Guina et à la tutelle; nous les avons produits toutes ces preuves par réclamation, lors du vote organisé par l’ancien préfet de région Dackoury Dabet, et que ce dernier avec la caution du ministre Désiré Tagro a balayé du revers de la main. Tous ceci pour vous faire comprendre que Kossougro Sery au vu de la loi, ne devait même plus siéger au conseil municipal pour à fortiori prétendre au poste de maire en succession de Guédé Guina. Nos réclamations en tant que candidat perdant, ont finalement été prises en compte par la nouvelle administration. Kossougro a été rattrapé par la loi. Pour nous, justice vient dons de nous être rendue. Cela chacun doit le comprendre comme l’avènement de l’état de droit prôné par le président de la République.
LP : Dans quel état avez-vous trouvé la Mairie, et quels sont vos priorités à cours termes maintenant que vous avez retrouvé votre fauteuil de Maire?
DK : c’est dans un état très déplorable que nous retrouvons la mairie de Daloa. Les effets néfastes de la guerre sont passés par là. Tous le matériel informatique a été emporté par les mercenaires et miliciens à la solde de l’ex-pouvoir, qui dans leur fuite ont cassé et pillé des bureaux. La plus part de nos véhicules de service ont été emportés et nos services techniques ont été vidés de leur matériels de travail. Notre première action consistera à réussir la sécurisation de notre cité et à nous investir avec l’ensemble des operateurs économiques à faciliter la reprise des activités. A coté de cela, il y a l’assainissement de la ville, qui pour nous est une priorité absolue. Il s’agira pour nous, d’assainir la gestion financière de la mairie. Ce qui n’a pas été le cas sous Kossougro. Des contrats de 600 millions étaient passés de gré à gré et hors budget. Des choses inimaginables en ce moment avec l’avènement du président Alassane Ouattara. C’est l’ensemble de ces choses qu’il va falloir corriger pour faire redécoller Daloa.
Recueillis par D KONATE, Correspondant
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