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Économie Publié le samedi 25 juin 2011 | Le Temps

Entreprises saccagées, pillées et incendiées : 938 milliards de pertes, ce que veulent les patrons

Les entreprises nationales et autres multinationales ont payé un lourd tribut aux évènements post-électoraux de la présidentielle de novembre 2010. Selon la Confédération des grandes entreprises de Côte d’Ivoire (Cge-ci), plusieurs centaines d’entreprises ont été soit pillées, soit incendiées ou saccagées. Les dommages directs et indirects de ces actes sont chiffrés à 938 milliards de Fcfa. Récemment, lors d’une séance de travail avec M. Dosso Moussa, ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé, le patronat ivoirien lui a fait savoir que la reprise de l’économie nationale après cette difficile crise passe sans nul doute par leur secteur. Qui doit être rétabli dans ses capacités, son renforcement et sa redynamisation. Pour atteindre cet objectif, le secteur privé souhaite un geste fort de la part de l’Etat. En 2004, fait savoir Jean Kacou Diagou, le Président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cge-ci), l’Etat a fait des mesures fiscales. Cette fois-ci, le sinistre est profond. Nous demandons à l’Etat d’envisager un dédommagement direct des entreprises pillées, incendiées ou saccagées. « L’économie ivoirienne a connu une baisse de ses activités allant de la réduction à un arrêt total. Le secteur privé souhaite un moratoire fiscal, des mesures d’allègements fiscales et le soutien à négocier avec l’Etat », ajoute-t-il. Tout en indiquant qu’au-delà de cette assistance que le secteur privé souhaite, l’Etat doit pouvoir penser au remboursement des crédits de la Taxe des valeurs ajoutées (Tva) qui s’élèvent à environ 100 milliards de Fcfa et des arriérés intérieures. Autres préoccupations non moindres qui tiennent à cœur le patronat ivoirien, c’est l’amélioration du cadre général des affaires. Pour le secteur privé, après dix années de crise, la remise en état des infrastructures économiques et l’instauration d’un environnement des affaires favorables à l’investissement, l’amélioration de la compétitivité sont les principales attentes des patrons ivoiriens. Au niveau sécuritaire, si le patronat reconnaît qu’il y a une nette amélioration, cependant, il souhaite qu’on aille plus vite. Car, le racket sous diverses formes persiste, sans oublier la prolifération des armes qui fait peser d’énormes menaces sur la sécurité des personnes, des biens et sur la reprise des activités économiques à court et à moyen termes. Dosso Moussa n’est pas resté sourd aux différents soucis du secteur privé. « L’Etat est conscient de la situation du secteur privé. Il doit mettre la main à la poche. Car, il veut que son secteur privé soit le moteur de sa croissance », a-t-il dit. A ce niveau, il indique que le ministère de l’Economie et des Finances est en train de prendre des mesures incitatives pour relancer l’économie nationale. Cependant, la question qui reste pendante c’est sans nul doute, celle relative au dédommagement entier de certaines entreprises. En effet, le gouvernement avait annoncé un appui de 6 milliards de Fcfa pour soutenir les entreprises pillées, saccagées et endommagées. Malheureusement, jusqu’à présent, les entreprises ont du mal à percevoir ce fonds. Selon des responsables du patronat, le processus mis en place par les nouvelles autorités ivoiriennes ne leur permet pas d’utiliser cet argent qui est mis à leur disposition. Espérons que les pluies de milliards de Fcfa annoncées ces derniers temps par le pouvoir en place permettront de satisfaire rapidement ces chefs d’entreprises.
Attoumgbré Joseph
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