Libération des journalistes français : Voici ceux qui ont tout goupillé

Les journalistes Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière et leurs trois accompagnateurs ont été enlevés le 30 décembre 2009 dans la province de Kapisa, dans l'Est d’Afghanistan, où est stationnée une partie des forces françaises engagées avec les troupes de l'OTAN. Ils achevèrent alors un reportage pour le magazine "Pièces à conviction", diffusé sur France 3, 3 janvier 2010 : Les Talibans nient leur implication dans l'enlèvement. Suite à ce rap, la mobilisation ne s’est pas fait attendre. Le monde des médias, les milieux diplomatiques et politiques ont été mis en branle pour obtenir la libération des journalistes pris en otages. Les tractations furent longues, harassantes, parfois piétinantes et balbutiantes. Mais au finish, le résultat fut satisfaisant. Ceux que la presse internationale appelle les otages d’Afghanistan ont recouvré la liberté depuis hier mercredi 29 juin. Moment historique, c’en a été un. Mais avant que ce jour de gloire et de liberté que toute la France et toute la corporation des journalistes célèbrent n’arrive, du chemin a été fait. Plusieurs personnalités et organisations s’y sont impliquées. Des plus connus aux plus anonymes, chacun à son niveau, a joué sa partition. C’est ici l’occasion de rendre hommage à tous ces artisans de la libération de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière. Deux mois après la prise d’otages, c'est-à-dire 11 février 2010, le Premier ministre, François Fillon, en déplacement à Kaboul, rappelle que le sort des deux otages est une "préoccupation de chaque instant" pour Paris. Par ailleurs, il annonce, lors d’un autre voyage que la France discute de façon "quasiment continue" avec les ravisseurs et que les otages sont en vie. Hervé Morin et Patrick de Carolis, respectivement ex ministre de la Défense et ex-patron de France Télévisions, effectue un déplacement en Afghanistan. Selon Patrick de Carolis, les échanges avec les ravisseurs "s'intensifient". Malgré les multiples obstacles, les tractations vont se poursuivre. Le 24 mars 2011, c’est Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, qui redonne l’espoir en annonçant que les discussions avec les ravisseurs ont repris. Le Président français, Nicolas Sarkozy qui s’est impliqué dans les actions pour obtenir la libération va doubler d’ardeur jusqu’à cette date immémoriale du 29 juin 2011. Par un communiqué, l’Elysée a annoncé officiellement la libération des deux journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier. Ainsi referme ce long feuilleton de kidnapping des journalistes français.

JERÔME N’DRI