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Politique Publié le jeudi 30 juin 2011 | Nord-Sud

Koffi René Salifou, secrétaire départemental Rdr de Koun-Fao : «Notre parti se trouve dans la léthargie»

A Koun-Fao également, l’élection d’Alassane Ouattara semble avoir créé de nouveaux problèmes. Une situation que dénonce, dans cet entretien, Koffi René Salifou, le secrétaire départemental du Rassemblement des républicains.

Comment réagissez-vous à cette vacance qui s’est installée à la tête de votre parti, depuis l’élection d’Alassane Ouattara ?

Je ne comprends pas ce qui se passe puisque nous avions déjà dénoncé cette vacance à la direction du parti au cours d’une réunion de bureau politique élargi à d’autres instances, au mois de mai dernier. Au cours de cette rencontre, un de nos collègues a clairement demandé à ceux qui représentaient la direction si l’accession du président Ouattara à la magistrature suprême signifiait la mort du parti. Malheureusement, depuis le mois de mai jusqu’à aujourd’hui, personne ne s’émeut de la situation pour convoquer une réunion à cet effet.

Que vous avait-on répondu à cette époque ?
La réunion était présidée par le secrétaire général délégué, Amadou Gon Coulibaly. La secrétaire générale, Henriette Diabaté et le secrétaire général adjoint, Kafana Koné étaient également présents. Quand la question a été posée, les gens nous ont dit que ce n’était qu’une impression. Selon eux, il n’y avait pas de péril en la demeure. Nous avons bien voulu croire en ce qu’ils ont dit mais, depuis cette période jusqu’à aujourd’hui, la direction du parti n’a convoqué aucune réunion.

Par quoi se traduit sur le terrain cette inactivité de la direction du Rdr ?
Le parti se trouve dans la léthargie. Or, c’est une situation que nous avions dénoncée. Moi, particulièrement, j’ai mis en garde plusieurs membres de la direction du parti afin que nous évitions d’en arriver-là. Nous sommes des responsables locaux de base. Nous avons des militants et lorsque nous allons vers eux, ils nous acculent. Ils dénoncent le fait que les réunions ne se tiennent plus. Pis, avec la formation du gouvernement, les miens n’ont pas compris pourquoi aucun cadre du Zanzan n’a été promu. Dans une région hostile au Rdr, nous avons tout fait pour l’implanter. Le président est d’ailleurs fier de cela puisqu’il me l’a dit. Malheureusement, les populations qui espéraient tirer quelques dividendes de leur soutien, ne voient rien venir. Et, c’est dans ce contexte que nous avons du mal à trouver une oreille attentive auprès de la direction et de nos camarades qui ont été nommés. Quand vous voulez leur donner des informations ou en demander, impossible de les joindre. Ils ont tous changé de numéro. Quand vous vous rendez à leur secrétariat, ils font tout pour ne pas vous recevoir même quand ils sont à leur bureau. Dans ces conditions, quelles informations allons-nous donner à la base?

Qu’attendez-vous donc d’Alassane Ouattara ?
Je demanderais au président Ouattara de ne pas oublier que c’est grâce au Rdr qu’il est là où il est, aujourd’hui. Prenez par exemple le pays Agny. C’était une zone hostile au Fpi. Mais, parce qu’il a compris cela, Laurent Gbagbo a choisi de faire de la géopolitique en proposant des personnalités issues de ces régions à de hauts postes de responsabilités, le Fpi s’y est enraciné. Il ne faudrait pas que les gens perdent de vue que nous avons rendez-vous avec le peuple dans quelques mois.

Autrement dit, vous souhaitez la promotion des cadres Rdr du Zanzan, au-delà de la nécessité de nommer une nouvelle direction pour le parti ?

Nous souhaitons la promotion des cadres des régions orphelines. Nous, par exemple, n’avons personne au sommet du parti. Or, pour être promu, il faut avoir quelqu’un au sommet du parti. Sinon, pourquoi pensez-vous que nous n’ayons personne au gouvernement ? Nous avons les mêmes diplômes que ceux qui sont nommés à chaque occasion. Parfois plus. Les gens nous ont dit que les CV ont été rassemblés et qu’il y a une commission qui va statuer sur les nominations. Malheureusement, à notre corps défendant, nous constatons tous les jours que les camarades qui ont été nommés, sont déjà en train d’attribuer les postes dans leur cabinet, à leurs proches. Que va-t-il rester aux autres, notamment ceux qui sont chargés de rester aux côtés de la base.

Propos recueillis par Marc Dossa
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