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Société Publié le lundi 4 juillet 2011 | Nord-Sud

Abengourou - Les examens menacés

Cours perturbés, salaires en dents de scie, la machine de l’enseignement privé dans l’Indénié est grippée. Exaspérés par la galère qui les frappe, des enseignants envisagent déjà le boycott des examens scolaires, si aucune issue heureuse n’est trouvée. Au groupe scolaire Reine Noufan, les enseignants et le fondateur Tano Manizan sont à couteaux tirés. «Nous avons déposé un préavis de renouvellement de la grève le 20 juin. Ce préavis devait entrer en vigueur le 27 juin. Prétextant les examens blancs, le fondateur a fermé les établissements pour une rentrée le 13 juillet. Il subordonne le paiement des salaires à l’apurement de la subvention de l’Etat .Si jusqu’au 8 juillet rien n’est fait, nous prendrons nos responsabilités », déclare Minga Monsia, professeur d’histoire-géo et porte-parole du groupe. « Certains d’entre nous sont menacés de renvoi. C’est comme cela chaque année. Quand vous revendiquez, vous êtes renvoyés. Cette année nous irons jusqu’au bout », lance-t-il. Ce groupe scolaire est un centre d’examens et compte  3 ordres d’enseignement, l’enseignement genéral, l’enseignement technique et l’enseignement supérieur. Cette situation handicape donc les apprenants. A des degrés moindres, la situation est identique dans la plupart des établissements privés de la ville. Des chômages techniques sont annoncés au collège Amoikon Dhyié (Kj), sous peine d’être renvoyés ; ces pères de famille grognent en silence. « C’est grâce à mon petit champ d’ignames et de maïs que j’arrive à tenir. Sinon c’est dur. Quand le paiement salarial est incertain. Nous sommes obligés de prendre des avances de 20 à 50000 Fcfa. Au bout du compte, nous n’avons rien. Nous sommes des laissés-pour-compte », s’irrite un enseignant sous couvert de l’anonymat. Le collège catholique Kirman qui semblait une référence a essuyé, les mois passés, le courroux de ses enseignants qui se sont mis en grève pour réclamer leur dû. Quant au fondateur de Noufan, il évoque le non-versement des frais d’écolage par l’Etat. Et dit s’en tenir à la médiation du directeur régional de l’éducation nationale, Okei Okei.
                    
  Koffi Jean Luc à Abengourou. 
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