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Sport Publié le mardi 5 juillet 2011 | Nord-Sud

C’est décidé ! Me Yaï Vincent quittera la FIKDA après un mandat de 4 ans. Dans cet entretien, il revient sur son bilan et révèle ce qu’il reproche à Me Baï Patrice.

- Peut-on dire que la crise est jugulée à la Fédération ivoirienne de karaté et disciplines associées ?
Pour nous, la petite crise est terminée car nous avons introduit une plainte en justice. A l’issue de laquelle, l’AG élective qui a porté Me Baï Patrice à la tête de la FIKDA a été suspendue. Le siège que Me Baï et ses hommes occupaient illégalement, nous l’avons rouvert après une décision de justice. Dès l’instant où la justice a tranché une affaire, elle est close. Notre tutelle doit voir les conditions de reprise des activités de façon à ce que nous allions rapidement à l’assemblée générale élective pour que je rende compte de ma gestion et que nous puissions élire un nouveau président à la FIKDA.

- Quel bilan faites-vous de vos 4 années passées à la tête de la FIKDA (2006-2010) ?
J’ai dirigé la FIKDA durant 4 ans sans crise. Lorsque j’arrivais en 2006, la Fédération était traversée par des crises intestines. Nous avons réussi à créer les conditions d’une cohésion sociale et nous avons mis l’accent sur trois éléments importants : la construction de la cohésion sociale (harmonisation des grades), la professionnalisation de la discipline (instauration du diplôme d’instructeur fédéral) et l’amélioration de nos résultats sportifs (pour la première fois dans l’histoire du karaté ivoirien, un tournoi international a été organisé en Côte d’Ivoire avec plusieurs pays africains où le pari de la mobilisation, de l’organisation et des résultats avec 13 médailles d’or et 30 médailles d’argent et de bronze a tenu toutes ses promesses). Notre Fédération a également été dotée d’un juge mondial et nous avons désormais un siège moderne qui fait notre fierté. Je n’oublie pas que le karaté a été introduit dans le programme de l’OISSU. J’espère que ce travail se poursuivra jusqu’à ce que le karaté soit aussi introduit dans le programme scolaire comme discipline pédagogique à part entière.

- Votre guéguerre avec Me Baï Patrice n’a-t-elle pas abîmé votre fin de mandat ?
Pas du tout. Si vous suivez bien l’évolution du sport ivoirien depuis 15 ou 20 ans, au niveau du karaté, il y a toujours des crises à la veille des élections. Il faudrait peut-être réfléchir là-dessus. Me Baï Patrice a été candidat malheureux en 2002 face à Me Soumahoro Konoba. En 2006, il a encore perdu devant moi. Il voulait absolument prendre la FIKDA et il a fait un coup de force. Ce sont les mêmes personnes qui créent les mêmes problèmes. Le plus important est que le droit a été dit.

l Avez-vous des nouvelles de Me Baï Patrice, actuellement en détention à Korhogo ?
(Embarrassé) J’ai appris comme tout le monde qu’il a porté atteinte à la sûreté de l’Etat. Je ne vois pas pourquoi je dois particulièrement m’intéresser à quelqu’un qui a été arrêté pour des problèmes politiques. Je suis un sportif et je ne fais pas de politique. Je reproche à Me Baï d’avoir des relais à la FIKDA et dans la presse.

-La date de l’AG élective reste à déterminer. Que va-t-il se passer à présent ?
Nous avions eu l’accord du ministre Dagobert Banzio, nommé par le président Alassane Ouattara, pour que l’AG se déroule le 26 juin. Madame Yoda devait créer les conditions pour que cette AG se déroule bien. Je comprends le ministre Philippe Légré qui vient d’arriver. Ses collègues lui ont demandé de mieux s’imprégner de la réalité avant toutes décisions. Son directeur de cabinet a donc souhaité que la date de l’AG soit reportée afin de créer des conditions de paix. Cela ne nous pose pas de problèmes. Les candidats déclarés sont en campagne et les clubs veulent avoir un nouveau président. N’oublions pas qu’il y a des échéances internationales telles que le tournoi international de karaté au Ghana (fin juillet) et les Jeux africains à Maputo.

-Croyez-vous en l’avenir du karaté ivoirien ?
J’y crois. C’est toujours la minorité qui crée des problèmes. Je crois que le karaté s’en sortira. En tant que membre élu du comité exécutif de l’Union des Fédérations africaines de karaté, nous avons eu des promesses pour que le karaté ivoirien se développe. L’ambassade du Japon qui s’était retirée de nos activités depuis 20 ans, par exemple, a décidé de nous envoyer dès septembre un cadre japonais qui suivra la formation de nos élèves et de nos encadreurs. Rendons désormais moins visible la minorité qui fait du bruit et qui n’a ni club, ni élève, ni diplôme d’instructeur fédéral et qui n’est pas dans l’esprit des arts martiaux.

Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo
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