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Économie Publié le lundi 18 juillet 2011 |

SIMBANK 2011 / Interview avec Diarrassouba Souleymane, Directeur général de Banque Atlantique: « Le salon de la monétique nous a permis d’accroitre nos taux de ventes »

© Par DR
SIMBANK 2011 : Un salon pour célébrer l’économie numérique en Côte d’Ivoire
Photo: Diarrassouba Souleymane, Directeur général de Banque Atlantique
Acteur majeur du marché financier sous régional africain, la banque atlantique se propose de témoigner des avantages du salon de monétique SIMBANK devant se tenir du 19 au 21 Juillet 2011 à Abidjan. Dans cette interview, le Directeur Général Diarrassouba Souleymane expose les grands enjeux de la monétique pour le secteur bancaire ivoirien.


Vous accompagnez à nouveau Simbank, le salon de la monétique. Quelles sont vos motivations ?

Notre adhésion au SIM BANK résulte d’une part, du sérieux et de la notoriété dont les organisateurs ont su entourer ce salon durant toutes ces années. D’autre part, de par la thématique qui est la monétique, il nous était difficile de rester en marge, en ce sens que cette fonction occupe à la banque atlantique une place de choix dans nos activités.

Quelles ont été les retombées de l’édition précédente pour votre banque ?

Nous y avons mis en avant l’année dernière, nos cartes prépayées Atlantique Traveler et Atlantique Cash. Cela nous a donc permis, avec l’interconnexion du GIM UEMOA , de capitaliser en notoriété et booster nos taux de ventes.

En matière de monétique quelles sont vos innovations?

Nous avons amorcé le déploiement du Mobile banking, avec la structure CELPAID. Cette offre qui résulte de la signature d’une convention depuis l’année dernière entre nos deux entités, permettra à la population de pouvoir via le téléphone mobile, de faire du transfert d’argent, du paiement de facture entre autres. C’est donc tout un ensemble de possibilités que ce partenariat nous permet d’offrir aujourd’hui à notre clientèle.

Comment se porte le GIM-UEMOA, dont vous êtes actionnaire majoritaire ? Est-ce que le GIM UEMOA a réussi à être l’outil de payement par excellence dans la sous région ?

En notre qualité d’actionnaire et d’administrateur, nous pouvons soutenir que le GIM-UEMOA se porte assez bien et répond véritablement aux aspirations que nous en attendions. J’en veux pour preuve l’offre VISA que nous proposerons à notre clientèle, d’ici la fin de cette année. Tout ceci a été rendu possible grâce au cadre fonctionnel et opérationnel instauré par le GIM avec l’interconnexion bancaire.

Qu’est ce que votre présence au sein du GIM-UEMOA rapporte à votre institution financière?

Le gain engendré par l’adhésion au GIM-UEMOA est énorme. En effet, avec l’interbancarité et l’interopérabilité nationale, régionale et internationale orchestrées par le GIM, c’est beaucoup plus de sécurité, de rapidité et des coûts optimisés que nous pouvons offrir à nos clients. Cela nous permet donc, de développer l’activité monétique dans la cible des non bancarisés, avec des offres plus complètes et des produits plus accessibles. Avec le GIM UEMOA, nous continuerons de partager le quotidien des clients avec toute une gamme de produits à valeur ajoutée à des prix très concurrentiels.

Comment se remet votre établissement de la crise bancaire postélectorale ? Quelles sont les pertes enregistrées pendant la période de transition ?

Comme vous devez vous en douter, les préjudices sont multiples. Au plan financier, nous avons enregistré des pertes de revenus dues à la cessation d’activité sur plusieurs mois ; ainsi que des impacts sur le portefeuille des crédits. A l’instar des autres banques, quelques agences bancaires ont fait l’objet de pillages systématiques. Nous avons donc procédé à la délocalisation du personnel et des clients de ces agences vers d’autres agences fonctionnelles plus proches afin de permettre la poursuite des activités. Des travaux de réhabilitations sont engagés pour la plupart d’entre elles afin de les rendre à nouveau fonctionnelles dans les meilleurs délais. Nous sommes très peinés du fait que nos clients aient autant souffert durant cette crise. Nous avons dû prendre cette décision difficile en vue de préserver leurs épargnes et de respecter strictement les lois et règlements communautaires qui régissent notre profession.

Avez-vous perdu des clients depuis la reprise ? Quelles sont les tendances actuelles des mouvements de la clientèle ? Ils continuent d’épargner ou récupèrent-ils leurs argents ?

Contrairement à nos appréhensions, nous n’avons pas assisté à des retraits massifs de la part des clients. Toutes les dispositions ont été prises pour couvrir l’ensemble des besoins de liquidité des clients. Les clients sont formidables, ils ont en effet compris que c’est pour nos intérêts mutuels que la plupart des banques ont pris cette décision de suspension provisoire des activités. Les clients continuent de nous faire confiance en nous confiant leurs dépôts ; nous leur offrons également tous nos produits et services habituels. Nous avons le devoir de leur offrir le meilleur service.

En dépit de la reprise bancaire, il existe certaines difficultés, dont les soucis de compensation des chèques au niveau de la BCEAO. En tant que vice-président de l’APBEF-CI, éclairez-nous sur les difficultés qui persistent dans le système bancaire ivoirien après cette mauvaise passe.

Comme vous le savez, du 26 janvier 2011 jusqu’à la date de fermeture des banques, nous avons travaillé dans des conditions difficiles avec la fermeture de l’Agence Nationale de la BCEAO. Au cours de ladite période, des opérations « de compensation manuelle » ont été effectuées entre les banques. Ces opérations malheureusement pour les raisons techniques n’ont pu être dénouées. Cette situation a pour corollaire l’existence de suspens dans nos livres. Les propositions faites par l’APBEFCI à l’Agence Nationale de la BCEAO sont en cours d’analyse. Nous espérons trouver des solutions définitives à ces problèmes dans un avenir proche. Nous tenons à rassurer nos clients que cette situation est « isolée » et n’empêche pas les banques de poursuivre leurs activités quotidiennes de compensation.

Peut-on dire aujourd’hui, que les systèmes d’exploitation bancaires sont sécurisés ?

Au niveau informatique et technologique, il n’y a pas de risque zéro, mais sachez que les banques font d’importants investissements chaque année en vue d’assurer l’inviolabilité de leurs systèmes d’exploitation et d’information. Dans ce domaine technique, nous sommes astreints au respect de certaines normes conformes aux standards internationaux dont la fiabilité fait l’objet de contrôle régulier par la Commission bancaire de l’UEMOA.

On ne sent pas, que ce soit de façon individuelle ou au sein de l’APBEF-CI, que les banques mènent des actions pour mettre en confiance la clientèle. Qu’est ce qui justifie cela ?

Des actions de communication ou de rencontre sont menées avec une certaine discrétion. Notre visée est de répondre aux exigences du client au niveau de l’offre des produits (prêts,…..) et des diverses prestations de service. Nous continuons par nos actions à leur proposer des produits innovants et notamment à les accompagner durant cette période difficile. Les clients sont notre raison d’être.

Pour l’année 2011, quels sont les objectifs et les perspectives de la Banque Atlantique ?

Nous entendons poursuivre notre mission qui est de participer au développement économique et de jouer pleinement notre partition dans le programme de reconstruction du pays. Nous poursuivons nos objectifs de croissance afin de consolider notre part de marché (N°2 du marché bancaire : ressource clientèle) et d’améliorer notre profitabilité. Avec l’enthousiasme, le dévouement et le professionnalisme de notre personnel, nous continuerons d’offrir les meilleurs services bancaires à notre clientèle qui nous est restée fidèle durant ces trente dernières années et à tous les nouveaux clients.

Interview réalisée par Carol OFFI
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