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Politique Publié le jeudi 28 juillet 2011 | Nord-Sud

Après le Fpi et face à l’UA : La société civile demande la recomposition de la Cei

Un tiers des postes réservés aux commissaires électoraux de la Commission électorale indépendante (Cei) doit revenir à la société civile. Telle est la préoccupation que des organisations apolitiques ont soumise, hier, aux représentants du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (Cps/Ua).


L’évaluation qu’a entamée, lundi à Abidjan, la délégation du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (Cps/Ua) sur la sortie de crise, est le prétexte pour la société civile ivoirienne de revendiquer une place au sein de la Commission électorale indépendante (Cei). Entendus, mardi et mercredi, par celle-ci, le chef de la délégation de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci) et celui la Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d’Ivoire (Cosopci) ont justifié leur revendication. « Nous avons toujours tiré la sonnette d’alarme de voir que les responsables des candidats soient en même temps juge et partie au sein de la Cei », a expliqué au téléphone Julien Gauze, secrétaire général de la Csci. Selon lui, le fait que la commission centrale de la Cei soit essentiellement composée de représentants de partis politiques ne garantit pas l’équité de ses travaux. « Maintenant que le Conseil constitutionnel a été recomposé, la Cei doit l’être aussi, au moins au tiers », a-t-il argumenté. Et Julien Gauze de commenter la proposition qu’a faite à ce sujet la Csci au Cps/Ua. Un tiers des 31 fauteuils destinés aux commissaires électoraux doit revenir à chacun des partis ou groupes politiques (Rhdp, ex-Lmp) et à la société civile, a-t-il précisé. La Cosopci avance presque les mêmes arguments. Son vice-coordinateur, Pierre Adjoumani, dit qu’elle réclame une recomposition qui ne tienne plus compte du cadre de l’Accord de Linas-Marcoussis. En effet, cet accord signé le 24 janvier 2003, ne reconnaît que ses dix signataires politiques nationaux (Fpi, Mfa, Pdci-Rda, Pit, Rdr, Udpci et Udcy) et les mouvements de l’ex-rébellion (Mjp, Mpigo et Mpci). Dans les deux cas, les organisations de la société civile posent un problème d’équilibre de la Cei. Outre la Cei, l’Accord politique de Ouagadougou (Apo), signé le 4 mars 2007, intéresse particulièrement la Csci. « L’APO a-t-il rendu l’âme de fait, avec les évènements post-électoraux ? Quels objectifs vise-t-il désormais s’il était encore en vigueur ? Sur quelle durée va-t-il s’étendre ? Qu’est-ce que l’Apo peut apporter de plus ?» Voilà autant de questions que Julien Gauze s’est posées devant le Cps/Ua. Aussi, la Csci en plus de réclamer un bilan de l’application de l’accord voudrait savoir qui en sont les co-acteurs, vu que l’un des co-signataires, Laurent Gbagbo, est assigné à résidence. Pour finir, la convention a souhaité que les autorités ivoiriennes précisent laquelle des boussoles (entre la constitution et l’Apo) conduit la Côte d’Ivoire à la sortie de crise. Au plan de l’amélioration de la situation post-crise, il dit avoir rassuré l’Ua d’une reprise en main par le régime de l’ensemble des institutions de l’Etat. Mais la Csci déplore « trop de déplacés internes » et exhorte les gouvernants à « leur permettre de retourner chez eux, en améliorant la situation de sécurité ». Sur ce volet de sécurité, Pierre Adjoumani confie que la Cosopci a souhaité « que les Frci soient de vraies forces républicaines ». Pour ce faire, la coalition est prête, à l’en croire, à former aux droits humanitaires l’armée nationale.

Bidi Ignace
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