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Politique Publié le vendredi 5 août 2011 | Nord-Sud

Abdou Diouf à Alassane Ouattara, hier : «Sous votre régime, nous ferons de grands pas»

© Nord-Sud Par Prisca
Coopération: Le secrétaire général de l`Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf à Abidjan
Mercredi 3 Aout 2011. Abidjan. Photo: le secrétaire général de l`Organisation internationale de la francophonie (OIF), SEM Abdou Diouf a été accueilli par le Ministre d`Etat Ahoussou Jeannot
Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdoul Diouf, à Abidjan depuis mercredi, est allé échanger hier avec le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, au Palais présidentiel, au Plateau. Il a félicité ce dernier et promis de l’aider dans la gestion de la situation post-crise.

Retrouvailles sur fond de remerciements et d’engagements solennels, hier, au Palais présidentiel au Plateau. Le président de la République, Alassane Ouattara, qui y accueillait un hôte de marque en la personne du secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), Abdoul Diouf, a reçu de ce dernier des admirations. Mais, en plus, le président ivoirien est adoubé par l’ancien président sénégalais qui le comble de promesses d’aide et de bénédictions, pour que prospère le régime Ouattara. L’audience a duré une heure après laquelle les deux hommes se sont confiés à la presse. « Nous sommes là, à votre disposition, à la disposition de votre gouvernement. La Francophonie, je veux dire l’Oif prend la décision d’être avec vous (…) Et, nous sommes sûr que sous votre régime nous ferons de grands pas dans la politique de développement », a rassuré Diouf, ouvrant par la même occasion au président de la République son carnet d’adresses. En effet, il a affirmé à Alassane Ouattara la décision de l’organisation qu’il préside de faciliter la gouvernance post-crise en Côte d’Ivoire. Cet appui se fera à travers « tous nos réseaux qui sont à l’écoute », a-t-il affirmé. Ainsi, selon Abdoul Diouf, l’Assemblée parlementaire, l’Agence universitaire, l’Association des maires francophones, TV5 et l’Université Senghor d’Alexandrie sont « prêts » à accompagner la dynamique de développement du pays. En somme, la volonté de l’Oif à contribuer à la relance diplomatique, politique, culturelle et économique ivoirienne est entière. En témoigne l’assurance qu’il en a donné en ces termes : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous aider dans la gestion de cette situation post-crise ; qu’il s’agisse des problèmes de reconstruction, de réconciliation, de justice, de paix et de sécurité. Qu’il s’agisse de problème de culture, d’éducation, la Francophonie sera à vos côtés ». Pour le Sg, cette assistance s’explique par l’importance de la Côte d’Ivoire aux yeux du monde francophone et pour laquelle la Francophonie « met la Côte d’Ivoire en haut de son agenda ». Aussi, pendant la crise post-électorale, les acteurs de l’institution internationale se sont sentis Ivoiriens et ont souffert avec les Ivoiriens, a commenté M. Diouf. Celui-ci a donné des conseils à son hôte en lui recommandant « du sang-froid, de la maîtrise, de la vision, de l’autorité mais aussi de l’écoute » dans la conduite des affaires de l’Etat. Faut-il le rappeler, au plus fort de la crise post-électorale, Abdoul Diouf a fermement soutenu le verdict rendu par la Commission électorale indépendante (Cei) qui a proclamé Alassane Ouattara vainqueur du 2nd tour de la présidentielle du 29 novembre dernier. Pour sa part, le président Ouattara s’est dit très honoré de sa visite et de son soutien. Il a surtout salué l’appui de l’Oif à la résolution de la crise post-électorale. « Nous avons été très encouragé par vos prises de positions quand la Côte d’Ivoire était en pleine crise », reconnaîtra-t-il. Alassane Ouattara ne a également tenu à exprimer sa gratitude à son hôte. « Je voudrais vous dire à titre personnel tout ce que je vous dois dans ma vie professionnelle, que ce soit pendant les années que j’ai passées à Dakar, également au moment où j’étais Premier ministre, j’étais souvent à Dakar, pour prendre conseils auprès de vous », a-t-il témoigné. Avant de lui dire « merci président », le chef de l’Etat a souhaité que le secrétaire général de l’Oif demeure le soutien qu’il a été pour la Côte d’Ivoire. C’est sur cette note d’espoir qu’ils se sont quittés.

Bidi Ignace
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