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Politique Publié le mardi 9 août 2011 | Le Nouveau Réveil

Akoupé Zeudji / Affaire 11 villages attié préparent l`insurrection, Les populations démentent

Suite à la bagarre survenue récemment entre les jeunes d'Akoupé Zeudji (village attié) et les éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), un quotidien de la place avait barré à sa une du vendredi 03 août dernier que 11 villages attié d'Anyama préparaient une insurrection contre le pouvoir Ouattara. Une information qui nous a amené, grâce à Mme Joséphine N'gbichi, fille et cadre de la localité, d'effectuer une visite, le week-end dernier, dans 5 des 11 villages mis en cause.
Première étape de notre tournée, le village d'Akoupé Zeudji, théâtre des affrontements entre éléments des Frci et les jeunes dudit village. C'est une population paisible qui vaque à ses occupations qu'on trouve. A l'entrée de ce village (village de l'ex premier ministre Aké N'gbo du président Laurent Gbagbo), un barrage des Frci, deux éléments y sont postés. L'on nous apprend que le chef de ce village est en déplacement à Abidjan pour des soins de santé. Nous rencontrons ses deux adjoints, Agba Akichi et Yayo Pierre, deux enseignants à la retraite. Après les civilités de bienvenue, nous montrons l'article en question à nos interlocuteurs. La surprise est grande. Le chef Agba Akichi ne cache pas son indignation. Il traite l'article d'assez dangereux pour la sécurité de sa population. "Ce dimanche, j'étais chez moi et j'ai entendu des coups de fusil. Je me suis renseigné et on m'a dit que ce sont des jeunes qui se bagarrent avec les éléments des Frci. Les jeunes nous ont dit que les éléments des Frci ont tenté de bastonner un des leurs, le fils de l'ancien chef du village, qui portait des tenues militaires". Le chef ajoute que le calme est revenu avec l'intervention du sous préfet d'Anyama et des autorités militaires. "D'ailleurs, les responsables militaires ont changé tous les chefs d'ici". Les chefs et autres jeunes rencontrés démentent aussi l'information selon la quelle des armes (des kalachnikovs) ont été retrouvées dans leur village. " Ils ont fouillé partout, rien n'a été trouvé. Sauf chez un ancien agent des Eaux et forêts où ils ont trouvé une tenue militaire". Avant d'ajouter. "Si au moment où ça chauffait, on n’a rien fait, ce n'est pas maintenait où il y a la paix". D'ailleurs, nous fait-on savoir, on était en train de préparer la fête de la réconciliation quand cet incident est intervenu. A Attingué, la réaction est pareille, le chef Adon Luc et le doyen de la génération Yobouet Yobouet François ne cachent pas leur indignation face à cet article qu'ils qualifient d'inquiétant. "Nous, faire la rébellion ? Pour qui ? Alassane est notre président. Ouattara a gagné ; tu le veux ou pas, c'est lui. Attingué est dans la République. Qu'avons-nous pour faire une insurrection" s'est -il indigné. D'ailleurs, ajoute-t-il "Les gouvernements passent mais le peuple reste". Il a également fait allusion à l'harmonie entre les allogènes et les autochtones. "Nous vivons ici en parfaite harmonie avec les autres. Ce n'est pas parce que l'ex-Premier ministre de Gbagbo est de la région qu'on doit nous salir". Pour les populations d'Attinguié, le souci majeur est le prix de l'hévéa. A M'Brago 1, M'bonoua, tout comme à M'pody, les réactions sont les mêmes. Les soucis des populations trouvées sur place ne sont pas politiques mais plutôt la recherche de leur bien- être social comme le fait savoir Djoman Yapo Pierre Marcel, sous chef du village de M'pody. "A ce que je sache, nous chefs, nous avons tenu une réunion pour voir comment arranger nos infrastructures qui sont vétustes. On n'a jamais parlé de politique. Tout ce qui est fait est fait, Ouattara est venu, on avance. Nous voulons développer nos villages. C'est le travail qui nous intéresse". C'est d'ailleurs pour cette raison que tous ces chefs appellent à mettre balle à terre. "Mettons balle à terre. Ouattara doit nous conduire à vivre ensemble". Un message qui colle avec la vision du lieutenant colonel Diomandé Lassina, commandant secteur d'Anyama. "Nous sommes là pour la sécurité de tous les Ivoiriens. Nous devons établir la confiance entre les populations et nous".
De Bouaffo
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