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Société Publié le mardi 9 août 2011 | Le Patriote

Accident du bus 19 le vendredi dernier / Révélations sur le nombre élevé de morts

© Le Patriote Par Emma
Grave accident de la circulation au Plateau: un autobus de la Sotra plonge dans la lagune avec ses passagers
Vendredi 5 août 2011. Abidjan. Un autobus de la société de transport public abidjanais (Sotra) plonge dans la lagune au niveau du pont Felix Houphouët-Boigny reliant Le Plateau à Treichville
On pourra longtemps épiloguer sur l'accident du bus 19 de la Sotra. Mais au-delà de l'émotion, il importe non seulement d'en tirer les leçons mais aussi de situer les responsabilités pour aider au sauvetage de plus de personnes à l'avenir. En effet, et ce n'est pas pour dédouaner les sapeurs pompiers militaires, ceux-ci, une fois n'est pas coutume, il faut le souligner, sont arrivés sur les lieux du drame, six minutes après l'accident du vendredi dernier. Mais pourquoi n'ont-ils pu sauver plus de victimes ? Selon une source qui a préféré gardé l'anonymat, sur 17 plongeurs disponibles ce jour-là, seulement cinq ont pu être utilisés. Les raisons : Les sapeurs pompiers ne disposaient que de cinq kits de plongée et un seul zodiac. Qui d'ailleurs est atteint d'une incroyable vétusté. Il date de plus de 10 ans. En outre, les sapeurs pompiers n'ont aucune navette. Celles utilisées le jour du drame appartiennent à la capitainerie du port qui, au vu du manque de moyens et dans le cadre de la solidarité entre frères d'armes, a accepté de mettre à disposition des pompiers ses engins naviguant. Pour aider ces sapeurs pompiers et afin de limiter les pertes en vies humaines, des plongeurs bénévoles d'une structure privée ivoirienne de prestation portuaire se sont également joints aux sauveteurs. Ils ont même fait plus, à en croire certaines sources, en filmant le fond marin où s'était encastré le bus 19. Par ailleurs, pour remonter le bus à la surface, sans une autre société privée, le bus 19 serait encore sous les eaux. La grue qui a servi à faire remonter à la surface le bus accidenté appartient donc à une structure privée exerçant dans le domaine portuaire. Le manque de matériel pour les sapeurs pompiers militaires est en substance à la base de la durée des recherches. Selon un expert du domaine, les opérations de sauvetage qui ont duré au moins 8 heures de temps auraient pu être plus courtes si les secours étaient mieux équipés. Et peut-être même qu'il y aurait eu plus de survivants que de morts. Car des personnes, qui étaient au fond de l'eau, s'étaient évanouies mais n'avaient pas encore passé de vie à trépas. Elles ont fini par décéder au fond de l'eau suite à l'asphyxie. Si elles avaient été remontées plus vite, le bilan serait moins catastrophique. Pour l'instant, aux 37 corps repêchés vendredi, s'ajoutent neuf autres cadavres retrouvés entre dimanche et lundi. Ce qui porte le total à 46 morts. En revanche, le chauffeur du bus reste lui encore introuvable. Les sapeurs pompiers ont donc fait ce qui était humainement possible car comme le dit l'adage, « à l'impossible nul n'est tenu ».

Jean Eric ADINGRA
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