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Économie Publié le mardi 16 août 2011 | Nord-Sud

Un projet toujours risqué !

Avec la disparition d’Air Afrique, le besoin de transport aérien régional n’est qu’imparfaitement satisfait par les quelques compagnies nationales sub-sahariennes. La majorité des expériences en cours est plus ou moins chancelante. Les tentatives purement nationales restent économiquement très risquées et difficilement viables sur le long terme. Ces expérimentations, dans des cadres strictement nationaux, devront faire place à des créations de compagnies plurinationales dans le cadre d’ententes politico-économiques durables. Une ou deux compagnies liées à un ou deux ensembles solides pourraient être des succès. Même si les trafics entre les pays d’Afrique sub-saharienne et l’Europe sont importants en volume, ils sont déséquilibrés, les africains de la diaspora ne se déplaçant vers leur pays d’origine respectifs qu’à un rythme souvent bien inférieur. Ce trafic ne peut, à lui seul, palier le manque de trafic global généré par les Africains. Pas non plus évident que l’économie des dessertes long courrier puisse être assurée dans de telles conditions. Sur le plan régional, les trafics moyen-court courriers sont globalement plus équilibrés mais trop faibles pour pouvoir supporter des dessertes par deux compagnies nationales «bout de ligne». Selon Jean-Dominique Cartier, expert en économie de transport aérien, les trafics ainsi générés sont souvent si faibles que ces lignes devraient être effectuées avec des avions turbopropulseurs. Les réseaux nationaux et régionaux sont unitairement trop petits pour pouvoir en assurer la promotion via d’embryonnaires systèmes de fidélisation. Les politiques de privatisation, souvent imposées par les organismes préteurs, vont à l’encontre des créations avec des fonds multinationaux. Sur tous les plans (longueur et nombre des lignes desservies), la faiblesse des trafics plaide pour la création de compagnies supranationales. Ces compagnies devraient être les émanations des organisations plutôt économiques. Entre des unités nationales non-pérennes sur le moyen terme d’une part, et une entité supranationale capable de mobiliser les énergies et moyens nécessaires d’autre part, le choix est évident. Malheureusement, trop d’expériences purement nationales risquent d’en empêcher un projet communautaire. Autant avouer qu’il y a urgence.
L. B.
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