La 22è édition du Festival Climbié Beach s’est tenue du vendredi 12 au dimanche 14 août 2011, à Assinie-Mafia, village localisé dans le département de Grand-Bassam (région du Sud-Comoé). Comme à son habitude, le comité royal Essouman offre un véritable moment de partage et de rencontre aux traditions N’zima et Agni. Malgré la bonne ambiance marquée par une organisation passable, il n’y a pas eu d’engouement. Reportage.
Festival Climbié Beach, ‘’cahier d’un retour à Assinie-Mafia’’
Déjà, dès le premier jour - le vendredi 12 août dernier, la fête s’ouvre par la retraite au flambeau, qui marque officiellement, l’ouverture des festivités à partir de minuit. Au deuxième jour, le samedi 13 août, la phase traditionnelle de la fête consacre une véritable parade carnavalesque des sept (7) grandes familles du peuple Essouman (Azanhounlé, Ezohinlé, Alonhomba, Mafié, Nvavlé, Adahonlin et Mahilé) à travers les différentes artères de la bourgade. Dans le défilé, il est loisible de voir des femmes porter des parures et des colliers exotiques. Les hommes, quant à eux, sont torses nus et ont le corps badigeonné de kaolin (argile) - tout comme les femmes. Sortis des maisons familiales, les représentants des sept (7) familles convergent sur la place publique, où les vêtements et ornements de luxe, trônés, sont admirés par les visiteurs. L’un des points saillants hormis le concours culinaire (plats savoureux proposés par les candidates issues des grandes familles), les courses de pirogues et de natation. Les festivaliers, peu nombreux cette année, ont assisté à la représentation d’une simulation de cérémonie de divorce en pays Essouman. Prenant part à cette cérémonie symbolique, le directeur de la promotion des arts et de la culture, Angama Calixte, a réaffirmé l’attachement du ministère de la Culture et de la Francophonie à la culture locale. Le collaborateur du ministre Bandaman Kouakou Maurice a promis à ses hôtes, l’inscription du Festival Climbié Beach dans l’agenda des activités du ministère de tutelle.
Climbié Beach by night aux senteurs exotiques
Passé le volet traditionnel ou retour aux sources du Festival Climbié Beach, l’heure est à la fête. De part et d’autre de la voie principale du village Assinie-Mafia, les festivaliers - noceurs se retrouvent pour se défier. Des maquis et bistrots en plein air se sont refait une beauté pour accueillir leurs clients. Aux abords des ceux-ci, des vendeuses, pour la plupart, de circonstance, disposent d’énormes fourneaux et d’immenses grilles. De ces grands foyers jaillissent des larges nuées de fumées. Sur les grilles, des gigots de poulets, des poissons et de nombreux crustacés laissent humer des senteurs exotiques et des arômes savoureux. Les sonorités urbaines en vogue en ce moment, tels que le Coupé-décalé et le zouglou ont permis, aux fêtards de fraterniser et de se réconcilier.
Le beach, entre bikini et maillots de bain
Rester en Côte d’Ivoire et vivre les émotions sensationnelles et frénétiques des plages exotiques des îles caribéennes ou d’Honolulu ou encore d’Hawaï aux États-Unis, c’est l’objectif que recherche le comité royal Essouman en organisant le Festival Climbié Beach. Le dimanche 14 août, l’on constate une ruée vers la somptueuse plage d’Assinie-Mafia. Vêtus de bikini et de maillots de bain à couper le souffle, les jeunes filles et les jeunes hommes, badigeonnés de kaolin, dressent une longue file indienne pour acheter chacun, son titre d’accès, au prix de mille cinq (1500) francs CFA. Il n’y a pas d’affluence au guichet. Séance tenante, les organisateurs décident de revoir le tarif à la baisse. On est donc passé de 1500 à 1000 francs CFA. Après avoir reçu leurs billets, les festivaliers sont transportés à bord d’une barque pour rejoindre la plage, où un podium est dressé. Sur la plage, il n’y a aucun complexe. Des femmes de forte corpulence se trémoussent sans gêne aux côtés de leurs congénères, qui, elles, ont une charpente filiforme et svelte. On s’agite. On court dans tous les sens. On n’hésite pas à se jeter des boules de terre pour se salir. On se laisse parfois transporter par les vagues austères de la mer. D’autres moins téméraires, dressent des nattes et préfèrent se délecter de l’air frais, en se nourrissant ou en mâchant des amuse-gueules et en buvant des jus de fruits. Les prestations des artistes Bamba Amy Sarah, Magnific, Ronaldo R9, Konty DJ, Nahounou Paulin et Les Patrons, ont semé de la joie au sein du public, qui a donné de la voix pour traduire son adhésion totale au show. C’est dans la ferveur que le Festival Climbié Beach 2011, a refermé ses portes.
La note du festival
Le Festival Climbié Beach a toujours servi de cadre à la promotion des us et coutumes du peuple Essouman. Même si cette année, les festivaliers ont quelque peu boudé l’événement par leur manque d’engouement observé, il faut saluer le comité royal qui a proposé une pièce théâtrale relative à un divorce en pays N’Zima. Toutefois, l’on aurait souhaité voir exécuter une représentation théâtrale qui épouse l’ère du temps, c'est-à-dire, la réconciliation nationale. Par exemple, l’on serait bien intéressé d’être informé sur les modalités de règlement des conflits dans cette localité, pour garantir une coexistence pacifique, gage d’une cohésion sociale entre peuples autochtones, allogènes et étrangers.
Patrick Krou
Festival Climbié Beach, ‘’cahier d’un retour à Assinie-Mafia’’
Déjà, dès le premier jour - le vendredi 12 août dernier, la fête s’ouvre par la retraite au flambeau, qui marque officiellement, l’ouverture des festivités à partir de minuit. Au deuxième jour, le samedi 13 août, la phase traditionnelle de la fête consacre une véritable parade carnavalesque des sept (7) grandes familles du peuple Essouman (Azanhounlé, Ezohinlé, Alonhomba, Mafié, Nvavlé, Adahonlin et Mahilé) à travers les différentes artères de la bourgade. Dans le défilé, il est loisible de voir des femmes porter des parures et des colliers exotiques. Les hommes, quant à eux, sont torses nus et ont le corps badigeonné de kaolin (argile) - tout comme les femmes. Sortis des maisons familiales, les représentants des sept (7) familles convergent sur la place publique, où les vêtements et ornements de luxe, trônés, sont admirés par les visiteurs. L’un des points saillants hormis le concours culinaire (plats savoureux proposés par les candidates issues des grandes familles), les courses de pirogues et de natation. Les festivaliers, peu nombreux cette année, ont assisté à la représentation d’une simulation de cérémonie de divorce en pays Essouman. Prenant part à cette cérémonie symbolique, le directeur de la promotion des arts et de la culture, Angama Calixte, a réaffirmé l’attachement du ministère de la Culture et de la Francophonie à la culture locale. Le collaborateur du ministre Bandaman Kouakou Maurice a promis à ses hôtes, l’inscription du Festival Climbié Beach dans l’agenda des activités du ministère de tutelle.
Climbié Beach by night aux senteurs exotiques
Passé le volet traditionnel ou retour aux sources du Festival Climbié Beach, l’heure est à la fête. De part et d’autre de la voie principale du village Assinie-Mafia, les festivaliers - noceurs se retrouvent pour se défier. Des maquis et bistrots en plein air se sont refait une beauté pour accueillir leurs clients. Aux abords des ceux-ci, des vendeuses, pour la plupart, de circonstance, disposent d’énormes fourneaux et d’immenses grilles. De ces grands foyers jaillissent des larges nuées de fumées. Sur les grilles, des gigots de poulets, des poissons et de nombreux crustacés laissent humer des senteurs exotiques et des arômes savoureux. Les sonorités urbaines en vogue en ce moment, tels que le Coupé-décalé et le zouglou ont permis, aux fêtards de fraterniser et de se réconcilier.
Le beach, entre bikini et maillots de bain
Rester en Côte d’Ivoire et vivre les émotions sensationnelles et frénétiques des plages exotiques des îles caribéennes ou d’Honolulu ou encore d’Hawaï aux États-Unis, c’est l’objectif que recherche le comité royal Essouman en organisant le Festival Climbié Beach. Le dimanche 14 août, l’on constate une ruée vers la somptueuse plage d’Assinie-Mafia. Vêtus de bikini et de maillots de bain à couper le souffle, les jeunes filles et les jeunes hommes, badigeonnés de kaolin, dressent une longue file indienne pour acheter chacun, son titre d’accès, au prix de mille cinq (1500) francs CFA. Il n’y a pas d’affluence au guichet. Séance tenante, les organisateurs décident de revoir le tarif à la baisse. On est donc passé de 1500 à 1000 francs CFA. Après avoir reçu leurs billets, les festivaliers sont transportés à bord d’une barque pour rejoindre la plage, où un podium est dressé. Sur la plage, il n’y a aucun complexe. Des femmes de forte corpulence se trémoussent sans gêne aux côtés de leurs congénères, qui, elles, ont une charpente filiforme et svelte. On s’agite. On court dans tous les sens. On n’hésite pas à se jeter des boules de terre pour se salir. On se laisse parfois transporter par les vagues austères de la mer. D’autres moins téméraires, dressent des nattes et préfèrent se délecter de l’air frais, en se nourrissant ou en mâchant des amuse-gueules et en buvant des jus de fruits. Les prestations des artistes Bamba Amy Sarah, Magnific, Ronaldo R9, Konty DJ, Nahounou Paulin et Les Patrons, ont semé de la joie au sein du public, qui a donné de la voix pour traduire son adhésion totale au show. C’est dans la ferveur que le Festival Climbié Beach 2011, a refermé ses portes.
La note du festival
Le Festival Climbié Beach a toujours servi de cadre à la promotion des us et coutumes du peuple Essouman. Même si cette année, les festivaliers ont quelque peu boudé l’événement par leur manque d’engouement observé, il faut saluer le comité royal qui a proposé une pièce théâtrale relative à un divorce en pays N’Zima. Toutefois, l’on aurait souhaité voir exécuter une représentation théâtrale qui épouse l’ère du temps, c'est-à-dire, la réconciliation nationale. Par exemple, l’on serait bien intéressé d’être informé sur les modalités de règlement des conflits dans cette localité, pour garantir une coexistence pacifique, gage d’une cohésion sociale entre peuples autochtones, allogènes et étrangers.
Patrick Krou
