Education - Les étudiants ivoiriens du Canada réclament 15 mois d`arriérés de bourse

La note est salée et la pilule dure à avaler. Depuis 15 mois, une quarantaine d'étudiants boursiers ivoiriens au Canada sont sans bourse. Leur malheur, selon Dr Diaby Vakaramoko, porte-parole des étudiants ivoiriens du Canada que nous avons reçus dans nos locaux, a commencé depuis 2008. « Avant cette date, on nous versait régulièrement la bourse même s'il y avait quelques arriérés. Mais depuis 2008, c'est devenu infernal, on ne nous paie presque plus de bourse », indique-t-il. Conséquences, plusieurs d'entre eux ont abandonné les cours ou ont été renvoyés. Ceux qui ont fini, soutient-il, n'ont pas pour la plupart les moyens de rentrer au pays. « Nous avons mené plusieurs actions auprès de notre ambassade à Ottawa. Nous avons fait des sit-in, lancer des messages radio, mais notre sort demeure le même. Pourtant, nos camarades des autres pays, comme la France n'ont pas de problème. Pourquoi deux poids deux mesures ? », s'interroge t-il. Selon lui, leur situation est telle, qu'ils sont obligés de s'endetter auprès de leur banque, pour payer leur loyer, leur déplacement… Ce qui occasionne des frais supplémentaires avec le paiement des taux d'intérêt. Dans ces conditions, il nous est difficile d'avoir de bons résultats, fait-il remarquer. C'est pourquoi, il souhaite la régularisation de leur situation. « Nous réclamons le paiement immédiat et intégral de tous nos arriérés », exige-t-il. Diaby souhaite aussi que pour leur retour au pays, des facilités leur soient faites. « Je suis au pays depuis quelques jours et jusque-là, je n'ai aucun interlocuteur. Dans ces conditions, comment peut-on vouloir que nous revenions au pays ? », demande t-il, avant de plaider pour la création d'une ambassade de la diaspora, histoire de répertorier toutes les compétences qui sont à l'extérieur.

TL