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Politique Publié le lundi 22 août 2011 | Le Nouveau Réveil

Visite des femmes de Gagnoa à Yamoussoukro / Charles Konan Banny (président de la Cdvr) : “La Côte d`Ivoire attend de Gagnoa des signaux forts”

© Le Nouveau Réveil
Institutions: le premier ministre Charles Konan Banny présidera la Commission Vérité-Réconciliation
Photo: l`ancien premier ministre Charles Konan Banny
Après les chefs des villages du département de Gagnoa qui avaient pris rendez-vous avec le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (Cdvr), le 3 juin 2011 dernier, ce sont les femmes dudit département qui sont venues s'entretenir avec leur frère Charles Konan Banny, hier dimanche 21 août, à sa résidence privée de Yamoussoukro.

Après l'intervention de Mme Zadi Clémentine, porte-parole des femmes de Gagnoa, le fils de Morofé s'adressant à ses sœurs venues le voir, a dit ce que les Ivoiriens attendent des populations du Fromager "(…) La dernière fois que vos chefs sont venus me voir à Abidjan après la visite de Yamoussoukro, j'ai dit, que la réconciliation devra réellement et véritablement commencer par Gagnoa. Avec les populations de Gagnoa. En d'autres termes, la responsabilité des populations de Gagnoa au processus de réconciliation m'apparaît très importante et très grande. Toute la Côte d'Ivoire attend les signaux irréductibles, irréversibles des populations de Gagnoa. Pour aller à la réconciliation. La raison, elle est très simple. L'ex président est un fils de Gagnoa. Qu'on le veuille ou non, sa responsabilité administrative, je ne parle pas de culpabilité, je ne suis pas juge, sa responsabilité est engagée. Et vous l'avez dit, madame, si un citoyen de ce pays a fortiori celui qui a été pendant 10 ans le premier des Ivoiriens et qui, à ce titre donc, se sent responsable, ou est considéré comme responsable lui aussi, de la situation que nous avons connue, de ce qu'il va dire, de son état d'esprit, de l'état d'esprit des population de Gagnoa dépendront les progrès que nous allons faire pour la réconciliation. J'ai compris qu'en attendant que l'ancien chef d'Etat se prononce clairement et je n'ai pas de doute, il le fera, je n'ai pas de doute, pour que les frères et sœurs se retrouvent pour reconstruire leur pays, je n'ai pas de doute qu'il le fera, de cela dépendra la vitesse avec laquelle les Ivoiriens vont se réconcilier…"a-t-il fait savoir. En réponse aux femmes qui parlaient de ne pas "renier Gbagbo et ses camarades", l'ex premier ministre a été catégorique "J'ai demandé à mes frères chefs de Gagnoa d'agir sur leur fils. Oui, il ne s'agit pas de renier son enfant. Nous ne sommes pas dans une question de reniement. Il ne doit pas non plus avoir une thèse de négation. On ne vous demande pas de renier qui que ce soit. On vous demande d'être responsables. Pour qu'ensemble on puisse se retrouver autour de la table de réconciliation… " a dit le natif de Morofé avant de mettre en mission ces hôtes du jour "Je vous confie, comme à toutes les femmes de Côte d'Ivoire, ici sur cette terre de Yamoussoukro, je vous confie à nouveau ce processus de réconciliation. Dès votre retour, allez partout dans les campements, dans les quartiers, dire aux populations de Gagnoa que l'ère de la réconciliation est arrivée. Yamoussoukro est une terre de paix, c'est sa vocation.

Gagnoa doit être au diapason de sa ville jumelle. Gagnoa ne peut pas être en dehors de ce processus de paix…" Au niveau des femmes, Mme Zadi Clémentine a répondu : "Nous sommes ici pour rendre témoignage de notre volonté d'aller à la réconciliation à Gagnoa et avec le reste de la Côte d'Ivoire…".

JEAN PAUL LOUKOU
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