Cherté des denrées alimentaires : Et pourtant tous les barrages anarchiques sont levés

Les prix des denrées alimentaires et produits de première nécessité sont encore difficilement accessibles pour les Ivoiriens à revenus moyens ou faibles. On a pensé qu`avec le changement de régime, la basse classe, frange la plus importante de la population, allait pousser un grand ouf de soulagement dans la quête de sa pitance quotidienne. Mais à la lumière de la dure réalité sur les marchés, l`on se rend vite compte qu`il y a toujours problème. Le sachet noir remplace toujours le panier de la ménagère. Pourtant, le gouvernement actuel ne manque pas d`initiatives et d`actions en vue de ramener les prix à une proportion acceptable. Le racket a été, pendant longtemps, l`un des prétextes évoqués par les commerçants pour justifier la hausse des prix sur les marchés. Le gouvernement vient d`arrêter des mesures pour réduire à une proportion très négligeable le phénomène. Pourtant, les prix des produits restent toujours élevés. Mieux, le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, est en contact régulier avec les opérateurs des secteurs alimentaires. Des engagements sont pris dont l`application devrait soulager les consommateurs. Pourtant, les commerçants maintiennent toujours leurs marchandises à des prix très élevés. Outre le commerce, le transport est un autre secteur où les Ivoiriens souhaiteraient voir les opérateurs engager des changements notables. Le transport interurbain coûte cher, excessivement cher même. Le racket et la hausse du prix du carburant à la pompe avaient justifié cette hausse en son temps. Mais si le prix à la pompe, jusque-là, n`a pas été revu à la baisse, il faut toutefois indiquer que le racket a été considérablement réduit sur les routes. Aussi, les Ivoiriens sont-ils en droit d`attendre un changement à ce niveau également comme ils saluent d`ailleurs, le bon départ observé dans l`administration publique, dans l`assainissement de l`environnement, l`instauration de l`Etat de droit, de la bonne gouvernance etc... Le président de la République, Alassane Ouattara, leur a fait la promesse lors de la campagne électorale. Ils n`aspirent donc, aujourd`hui, qu`à un changement qu`ils souhaitent qualitatif à tous les niveaux. Certes, le gouvernement n`est qu`en tout début de mandat, mais il est bon que les efforts consentis soient couronnés d`actes tangibles pour la population.
Paul Koffi