Occupé depuis le 11 avril 2011 : Le siège de Le Temps enfin rendu, hier

Après cinq mois d’occupation, le siège de votre quotidien, Le Temps, ainsi que l’ensemble des bureaux du Groupe Cyclone, ont officiellement été rendus hier, jeudi 1er septembre 2011 à la Direction. C’est aux environs de 10h que la délégation conduite par le président du Conseil national de la presse (Cnp), Eugène Dié Kacou est arrivée dans nos locaux, après un tour au siège de Notre Voie. Il s’agit entre autres personnalités des Col. Djessou Mobio Jean Marc et Saouré Kouadio, représentants le ministre de la Défense, de MM. Mam Camara, président de l’Unjci, Guillaume Gbato, secrétaire général du syndicat national de la presse privée et de M. César Etou, nouveau Directeur général de Notre Voie. Comme nouvelles, le Col. Saouré Kouadio a déclaré en substance : «Le ministre de la Défense nous a envoyés remettre officiellement les sites de Notre Voie et Le Temps. C’est pourquoi nous sommes venus restituer ces sites». Au nom de la Direction générale du Groupe, M. Alexandre Yao Boula, chef du Service Correction, a symboliquement «réceptionné» les locaux et remercié les autorités pour leur geste grâce auquel les journalistes pourront se retrouver en un même lieu pour exercer leur profession. Il a été appuyé sur cette lancée par le Rédacteur en Chef de Le Temps, Yacouba Gbané qui, au nom des journalistes, a également exprimé son soulagement en retrouvant «nos bureaux». Selon lui, cette décision va permettre à son équipe de ne plus être une rédaction «ambulante». Notons que c’est véritablement sur les décombres du patrimoine du Groupe Cyclone que s’est déroulée cette rencontre. Et les visiteurs du jour, pour ceux d’entre eux arrivés là pour la première fois après le passage des assaillants en avril dernier, ont pu se rendre compte de la désolation créée par les fameux « sauveurs ». Maintenant que les locaux sont rendus, le plus dur commence. Car tout étant volé, même les câbles électriques dans les murs et les sanitaires emportés, où trouver les moyens pour restaurer ces lieux ? Grande question en direction des combattants de la liberté d’ici et d’ailleurs. Quant à nous, notre plume fera fidèlement son travail, comme attendu.
Germain Séhoué