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Société Publié le samedi 10 septembre 2011 | Nord-Sud

Grand-Bassam : L’hôpital général manque d’infrastructures

La belle façade de l’hôpital général de Grand-Bassam n’est qu’une illusion. A l’intérieur, la réalité est tout autre. La première structure de santé du pays, créée en 1905, souffre de la vétusté de son plateau technique : dalle en mauvais état, moisissures dans des salles, murs lézardés... A cela, il faut ajouter les problèmes d’étanchéité, d’électricité et de menuiserie.

Bref, tout est à refaire. Au niveau équipement, il n’y a pas d’ambulance. Le bâtiment des deux blocs opératoires est plongé dans une léthargie totale. L’eau pénètre par les fissures et inonde le bâtiment quand il pleut. Il faut craindre des risques d’effondrement de la dalle. Les équipements biomédicaux ne sont pas en reste. Ils sont exposés à la rouille. Les deux blocs opératoires souffrent également. Les portes en bois sont percées de petits trous. Un agent de santé qui a requis l’anonymat soutient que la vetusté des équipements n’est pas sans conséquences pour les malades. Ils sont exposés à des infections et à des électrocutions selon lui. Les praticiens, dit-il, ne sont pas épargnés. En plus des risques de contaminations auxquels ils sont exposés, les conditions de travail ne sont quasiment pas réunies. « Il n’y a plus d’ambulance. En cas d’urgence, le malade peut mourir», s’est-il plaint. Pourtant, cette première structure sanitaire du pays est très fréquentée par les populations de villes environnantes (Bonoua, Adiaké, Aboisso) pour la qualité de ses services. Egalement parce qu’elle regroupe toutes les spécialités : gynécologie, obstétrique, chirurgie, médecine générale. Autre aspect attrayant, c’est le laboratoire d’analyses qui tourne 24h/24h avec des examens d’urgence en moins d’une heure. Autre lieu même décor. La maternité de la cité balnéaire, la toute première unité à ouvrir ses portes dans l’ancien camp militaire. Elle offre aussi un spectacle désolant. Les fosses septiques de la maternité s’affaissent sous le poids des ans. En plus, les vieilles installations électriques obligent à un incessant entretien. Le bâtiment est constamment confronté à des courts-circuits du fait du circuit électrique défaillant. A.M, une ancienne patiente, garde un triste souvenir de cette maternité. Cette dame, la soixantaine environ, est allée accompagner sa fille qui était à terme. Elles ont vécu une situation du fait des éternels courts-circuits. « Ma sœur devait accoucher dans les heures qui suivent. Au moment où elle était admise en salle d’accouchement, survient un court-circuit. Nous avons été plongées dans l’obscurité totale ; c’est avec des lampes à pétrole que nous avons éclairé la salle, en attendant qu’un technicien vienne rétablir le réseau. C’est terrible », a-t-elle déploré. Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam

Ces structures en chantier

Le service d’urgence de gynécologie-obstétrique subit une remise en forme notable. Bientôt les femmes auront le sourire. Elles n’auront plus à effectuer des kilomètres pour se faire césariser. Des spécialistes pourront le faire sur place avec un nouvel équipement. Peu d’informations nous ont été communiquées sur le coût de la réhabilitation, mais les travaux avancent à grands pas. Au Chu de Treichville, les travaux sont presque achevés, selon une source proche du dossier. C’était en 2009 que la direction a engagé les travaux de réfection à grande échelle. Ce qui a entraîné une longue période de fermeture des urgences de ce centre.

A.K.
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