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Politique Publié le mercredi 14 septembre 2011 | Nord-Sud

Gaston Ouassénan Koné, à coeur ouvert  : « Il n’y a pas de problèmes de succession au Pdci-Rda »

Vice-président du parti démocratique de Côte d’Ivoire et président de la commission électorale du Pdci, le général Gaston Ouassénan Koné se prononce sur la vie de son parti, la coalition des houphouétistes, l’ex-majorité présidentielle.


A ce jour, quel est le point des candidatures enregistrées, le travail déjà accompli par la commission sur le terrain et dites-nous aussi si des candidatures ont déjà été rejetées ?
Pour le moment, nous n’avons pas encore reçu de candidatures à la commission électorale. Nous avons demandé que toutes les candidatures soient déposées auprès des délégations départementales ou communales du Pdci-Rda. A ce niveau, les responsables locaux du parti qui ne sont quand-même pas des ennemis font une première concertation avec les candidats pour voir ceux qui peuvent être retenus. Si les négociations ont lieu et que tout se passe bien, il y a des endroits où on va aboutir à une candidature unique. Lorsque les uns et les autres ne se sont pas mis d’accord, alors seulement le dossier est adressé à la commission électorale du Pdci. Nous l’analysons. Nous avons déjà mis en place des groupes de travail et avons divisé la Côte d’Ivoire en 10 zones. Et, dans chaque zone, un groupe de travail est chargé d’analyser les candidatures.

Justement, la période d’analyse des dossiers dans les délégations départementales et communales a été prorogée jusqu’au 20 septembre prochain. Qu’est-ce qui justifie cela ?
Au départ, nous avions fixé une date pour mettre un peu la pression sur nos gens. Nous avions pris nos dispositions parce qu’on n’avait pas encore la date exacte des élections législatives. Les véritables dépôts se feront au niveau de la Cei (Commission électorale indépendante), suivant les règles qui régissent les dépôts de candidatures. Comme il faut déposer les candidatures 45 jours avant la date des élections, c’est à partir de là que nous pouvons prévoir le moment du dépôt de nos candidatures.

Ne serait-ce pas plutôt pour donner encore plus de temps au consensus dans les délégations où il y aurait des problèmes à ce sujet ?
Non ! Jusque-là, on n’avait même pas encore commencé à discuter. Ce n’est que lorsque les dossiers ont été déposés que les discussions, les négociations peuvent commencer.

Pourtant, il revient de façon récurrente que dans certaines zones, des gens refuseraient d’aller au consensus, comme à Bouaflé où il y a un ou deux candidats qui veulent forcément aller aux primaires.
Ce sont des informations que vous me donnez ! Tant que je n’ai pas reçu de dossiers, je ne peux pas vous dire que c’est effectivement le cas. Nous attendons les dossiers ! Pour l’heure, tous les dossiers se trouvent dans les délégations. Nous savons seulement qu’il y a 542 candidatures parce que nous avons exigé que chaque candidat apporte une contribution à l’organisation de ces élections au Pdci. Ce sont les récépissés de versement de cette participation qui nous donne ce chiffre. Sinon, pour le moment, à la commission électorale du Pdci, nous n’avons reçu aucun dossier.

Selon quels critères un consensus désigne-t-il un candidat donné ?
Les militants ne sont pas des ennemis ! Entre eux, ils peuvent voir celui qui est le mieux placé pour défendre les couleurs du parti. C’est pourquoi nous leur demandons de s’entendre. Comme le Pdci est le parti du dialogue par excellence, on ne peut pas être militant du Pdci et rejeter le dialogue.

Certes, mais, est-ce que le consensus ne va pas empêcher l’émergence de nouveaux cadres du parti?
Pourquoi ? Vous savez, la fonction de député, ce n’est pas une fonction où l’on nomme quelqu’un. C’est la population qui choisit son représentant. Vous pouvez être jeune cadre et être très connu dans votre région si vous avez posé des actes qui font que la population a confiance en vous. C’est pourquoi nous disons que dans leur région, les militants se connaissent mieux et savent quel est celui qui est capable de rassembler autour de lui les suffrages des électeurs.

Il est dit que la dernière décision revient au président du parti. Finalement, quel rôle joue la commission électorale du Pdci dans la mesure où c’est le président du parti qui statue en dernier ressort ?
C’est le président du parti qui a créé la commission et il a nommé des personnes pour justement travailler en son sein. C’est une mission qu’il nous a confiée ! Lorsque nous l’aurons accomplie, nous devrons lui rendre compte ! En fonction des explications que nous allons lui donner et en fonction aussi des informations qu’il peut recevoir de partout, il verra quelle est la décision à prendre au finish ! Si dans une région, les gens se sont entendus et ont choisi un seul candidat, il n’y a pas de problème. Le président ne va pas dire qu’il y a eu un consensus mais qu’il n’en veut pas. Au contraire, cela facilite sa tâche ! C’est lorsqu’il y a des difficultés dans une région donnée et que nous ne trouvons pas de solutions que le président, jouissant de son pouvoir discrétionnaire de chef, va prendre la décision qu’il faudra dans l’intérêt du Pdci.

Pourtant, les textes disent que s’il n’y a pas de consensus, il y aura des primaires ?
Ah non ! Les textes disent : s’il n’y a pas consensus, il peut y avoir des primaires. Il y a une nuance ! Les primaires ne sont pas obligatoires. Et puis,  les primaires, c’est vraiment en dernier ressort, lorsqu’on a épuisé les autres voies. Il est même possible que certains candidats qui ne veulent pas de consensus, s’ils sont reçus par des membres de la commission ou même au besoin, par le président, puissent fléchir leurs positions et permettre que le Pdci ne soit pas divisé dans leurs circonscriptions. C’est ça la politique !

Quel est alors l’objectif du parti dans les différentes circonscriptions électorales ?
Il y a pour le moment 542 candidats pour 225 sièges. Notre ambition, c’est d’avoir assez d’élus. Maintenant que nous allons en Rhdp, cela veut dire que nous formons un ensemble.

Au moment de la formation du gouvernement, les cadres du Pdci au Nord se sont sentis lésés. Aujourd’hui, comment va le Pdci dans cette région ?
Il faut dire les choses telles qu’elles sont. C’est un problème de formation du gouvernement. Ce n’est pas un problème de militantisme. Nous sommes allés séparément au premier tour de la présidentielle. Mais, nous avions conclu une alliance entre les partis du Rhdp de sorte que celui qui viendrait en tête au premier tour serait soutenu par les autres. C’est ce que nous avons fait. Le Pdci a joué son rôle. Le président Bédié a donné la consigne de voter pour le candidat du Rhdp, Alassane Ouattara. Imaginez un seul instant. Si le président Bédié avait demandé aux militants du Pdci de voter pour Laurent Gbagbo, aujourd’hui, c’est lui qui serait-là ! C’est une réalité. Ayant signé une alliance avec certains partis, le Pdci a tenu parole. Le président Alassane est élu, c’est lui qui forme son gouvernement ! Nous n’allons pas lui imposer nos vues. Il forme son gouvernement en tenant compte des réalités du moment et en pensant aux réalités de demain ! Je ne le dis pas pour la forme, mais, le Pdci va bien au Nord. Je pense que nous le verrons au moment des élections législatives et par les actions qui seront menées ! Le Pdci ne peut pas mourir comme cela dans une région donnée.

Vous confirmez donc que les candidats du Pdci au Nord n’auront aucune difficulté à se faire élire député ?
Nous nous y préparons. Nous sommes dans un domaine politique. D’abord, nous allons en Rhdp. Nous devons trouver un certain nombre de candidatures et ce nombre doit correspondre au nombre de sièges. Nous aurons donc nos candidats. Le Rdr aura les siens, l’Udpci, le Mfa, l’Upci aussi. Et nous aurons une grande commission qui va discuter pour voir quel est le candidat du Rhdp qui a le plus de chance d’être élu et de battre un éventuel adversaire. Nous ferons ce travail. Pour le moment, la commission n’est pas encore fonctionnelle. Quand elle aura fini de travailler, il faudra que ces travaux soient soumis à la conférence des présidents du Rhdp.

Vous parlez bien d’une commission au sein du Rhdp qui va statuer ?
Bien sûr ! Et, comme je l’ai dit plus haut, les résultats des travaux de cette commission seront soumis à la conférence des présidents du Rhdp. Ils décideront en dernier ressort.


Comme la majorité des partis politiques en Afrique, le Pdci est confronté à un problème de succession. Comment se prépare le passage du témoin entre la nouvelle génération et la génération précédente ?
Je vais vous surprendre. Nous ne sommes pas des parricides au Pdci. C’est-à-dire qu’au Pdci, on ne tue pas son père, on ne tue pas son grand-frère. Pour nous, il n’y a pas de problèmes de succession. Le président Bédié est-là ! Il est le président du Pdci. Il y a eu un congrès qui l’a voté. Le Pdci est le parti démocratique de Côte d’Ivoire. Le président Bédié est un démocrate. La preuve, au dernier congrès de 2002, il a été candidat face à deux autres, Laurent Dona Fologo et Lamine Fadiga. Les votes se sont faits démocratiquement. Le président Bédié a été élu. Le Pdci est un parti qui, en temps normal, organise un congrès tous les 5 ans. C’est ce qui s’est passé sous le président Houphouet-Boigny. Il y a eu même parfois des congrès extraordinaires. Sous le président Bédié, c’est pareil. Pour le moment, nous n’avons pas encore en vue un autre congrès. Le jour où le Pdci le décidera, les militants voteront encore. N’importe quel militant a le droit d’être candidat. Donc, pour le moment, nous n’avons pas de problèmes de succession. Ce n’est pas une royauté pour dire parmi les neveux, cousins, frères, quel est celui qui est le mieux placé ? Les militants choisiront le président dont ils auront besoin. Ils choisiront celui qu’ils estimeront à même de diriger le parti. Ils l’ont fait, aujourd’hui le président Bédié dirige le parti. Nous pensons que même si le Pdci n’est pas arrivé au deuxième tour, la manière dont il a géré l’entre-deux-tours et l’après élection montre que le Pdci est quand-même un parti d’expériences. Je ne vois vraiment pas pourquoi il y en a qui s’excitent. Moi, je ne suis pas un excité, ni un agité.

Est-ce qu’il existe au moins dans les statuts et règlement du parti, des clauses qui limitent l’âge des candidats à la présidence du parti ?
Dans les derniers statuts, il y a effectivement une clause qui dit 75 ans. Mais, les statuts sont toujours discutés avant l’élection. C’est pendant le congrès qu’on les discute. Ce qui veut dire que les statuts que nous avons mis en place en 2002 ne sont peut-être pas forcément ceux qui seront retenus au prochain congrès. Il n’y a donc pas de souci à se faire.

A quand le prochain congrès du Pdci ?
Pour le moment, nous avons d’autres soucis. Il faut faire les choses selon une certaine chronologie. C’est bientôt les législatives. Ensuite, nous aurons à parler des municipales et, enfin, des élections des conseils généraux. Ce n’est donc pas le moment de parler d’un congrès qui demande quand-même des moyens pour être organisé. Laissons les gens organiser tranquillement les élections et après nous verrons pour la vie du parti.
Suite à la suspension des activités de l’Assemblée nationale, vous avez rencontré le président de la République. Qu’est-ce qui en est ressorti?
Je suis allé voir le président, non pas pour parler de problèmes juridiques ou statutaires et autres. Je suis un aîné. Il y a des députés qui souffrent parce que, parmi eux, nous avons des jeunes qui étaient fonctionnaires dans l’administration ou des travailleurs dans le privé. Ils ont demandé une disponibilité pour aller à l’Assemblée nationale. A partir de ce moment-là, ils ont perdu leurs salaires. Aujourd’hui, ils se trouvent dans une situation incommode. Ils sont dans cette situation très difficile. Ils ont des enfants, une famille. Ils doivent faire face à des dépenses ! Il leur faut des moyens pour tout cela. On ne peut pas les laisser ainsi sans qu’ils puissent bénéficier, soit des émoluments des députés, soit des salaires qu’ils pourraient reprendre au niveau de leurs administrations d’origine, soit d’une pension à l’Assemblée nationale. Là, une clarification est nécessaire ! Je suis donc allé voir le président pour attirer son attention sur l’aspect humanitaire de cette situation. Le président m’a compris. Et, il a fait un geste.

Lequel ?
Il a fait payer dans un premier temps, quelques indemnités aux députés pour faire un peu face à la situation. Nous espérons que la situation s’améliorant, d’autres gestes suivront. La Côte d’Ivoire a beaucoup de difficultés aujourd’hui. Il faut le reconnaître, le président de la République se bat pour que nous revenions à une situation normale. Mais, vous comprenez que tout ne peut pas se régler du jour au lendemain ! Il faut un certain temps et c’est pourquoi nous sommes patients et que nous soutenons son action pour que rapidement la Côte d’Ivoire retrouve sa situation de normalité.

Cela ne doit pas être facile pour les députés qui souhaiteraient briguer un autre mandat à l’Assemblée nationale. Surtout que c’est bientôt la campagne électorale…
Oui la situation est très difficile ! C’est pourquoi nous sommes reconnaissants au président d’avoir fait ce geste et nous souhaitons que d’autres puissent suivre. 

Ne souhaitez-vous pas que le pouvoir rencontre les députés pour discuter de la reprise de leurs activités à l’Assemblée nationale, en attendant que la nouvelle législature soit élue ?
Ce sont des questions qui sont en suspens.

C’est-à-dire ?
En tant que député et président du conseil des élus Rhdp, je suis tenu par un devoir de réserve.

Avez-vous l’intention de vous présenter encore aux élections législatives ?
A Katiola, les militants du Pdci se sont réunis et ont décidé que leur candidat, soit le député Ouassénan.

Ce qui veut dire qu’il y a eu consensus ?
Ce n’est pas moi qui ai demandé le consensus ! Ils ne m’ont même pas consulté. Ce sont mes jeunes frères, le délégué, les secrétaires généraux, les présidents de comité de base qui ont tenu une réunion pour dire qu’ils soutiennent leur ancien député. Alors, le délégué, et certains cadres sont venus m’apporter la nouvelle et m’ont présenté le dossier. Ils sont même allés plus loin, jusqu’à payer les cent mille francs de frais de participation. La seule chose qu’on m’a demandée, c’est ma signature au bas de la feuille. Ils avaient tout préparé et comme la demande de candidature doit être manuscrite, j’ai dû accepter de la rédiger et j’ai signé.

Est-ce à dire que personne d’autre n’a voulu se présenter à Katiola ?
Au Pdci, personne n’a voulu se présenter contre moi à Katiola. Il reste les autres partis bien sûr. Comme le Rdr a dit qu’on va en Rhdp, nous attendons de voir comment vont aboutir les négociations.

Chaque fois que l’un d’entre vous parle, il dit que le Rdr a décidé. Comme si la décision finale revenait au Rdr seul ?
Non, nous le disons pour la simple raison qu’un peu avant la chute de Laurent Gbagbo, on tenait des réunions du directoire du Rhdp à l’hôtel du Golf. Au mois de mars, au cours d’une réunion, le président du directoire a dit que la conférence des présidents souhaitait que chaque parti dise comment il voudrait aller aux élections, séparément ou en Rhdp. On a demandé à chaque parti politique de faire ses propositions. Le secrétaire général du Pdci, Djédjé Mady m’a chargé de conduire cette commission au niveau du parti. J’ai donc tenu plusieurs réunions avec toutes les structures du parti. C’est ainsi que nous avons décidé d’aller aux législatives en Rhdp et ce sera pareil pour les municipales et les conseils généraux. Voici la position du Pdci et on devait donner les résultats le 15 mai. Quelques jours avant, ma commission a remis officiellement notre document à notre secrétaire général. Il s’est trouvé que certains partis n’ont pas agi avec la même diligence. Nous attendions la position de certains partis dont le Rdr. Et, comme au Rhdp, qu’on le veuille ou non, il y a deux partis qui dominent par le nombre de leurs militants, notamment, c’était tout à fait normal que nous sachions la position du Rdr qui est, après tout, le parti du président de la République ! C’est pourquoi le secrétaire général du parti a dit qu’on attendait que le Rdr décide de la manière dont on doit aller aux nouvelles élections.

Que pensez-vous de l’ouverture du Rhdp aux partis comme le Pit, l’Upci ?
Nous sommes les enfants du président Houphouet. Il a toujours eu la politique des bras ouverts vis-à-vis de tous les autres. Si aujourd’hui, ces deux partis se rapprochent des enfants d’Houphouet pour travailler dans le sens de sa politique avec leurs frères que nous sommes, nous ne pouvons pas le refuser. Tout Ivoirien, quel qu’il soit, a bénéficié des bienfaits des actions du président Houphouet. Même ceux qui se présentaient comme ses adversaires ont souvent plus bénéficié que nous autres. Nous restons vraiment ouverts.

A cette allure ne va-t-on pas revenir au parti unique ?
Ce n’est pas un parti unique, c’est un parti unifié. Quand on parle aujourd’hui de l’instauration du multipartisme, ce n’est pas vrai ! Officiellement, il n’y a jamais eu de parti unique en Côte d’Ivoire, ni de parti-Etat, comme c’était le cas en Guinée. Le multipartisme était prévu dans la constitution ivoirienne. On parle de parti unique lorsque dans le pays il n’y a qu’un seul parti. Or, nous ne tendons pas vers un seul parti en Côte d’Ivoire. Pour cela, il faudra que le Rhdp et Lmp (La majorité présidentielle) se mettent ensemble pour former un seul parti. Dans notre cas, c’est un parti unifié.

Mais Lmp est pratiquement morte !
Non ! Pourquoi Lmp est morte ? Avez-vous été à son enterrement ?
Où l’a-t-on enterrée ? (rires). Il y a une semaine, le Fpi a organisé un meeting et le Cnrd se réunit.

Pensez-vous que le Fpi pourra mener des actes aussi forts que dans les années 1990 ?
Le fait même de ne pas vouloir aller aux législatives, c’est déjà une action.

En tant que militaire, qu’est-ce qu’il faut à l’armée ivoirienne pour regagner la confiance des Ivoiriens, d’autant plus qu’il vous est souvent fait appel pour animer des séminaires ?
Vous savez ce qu’on appelle le secret militaire. On reste dans le secret militaire, je ne vous répondrai pas (rires).

On ne peut pas discuter avec vous sans parler de l’affaire du Guébié ?
Vous devez maintenant comprendre qu’on a utilisé une situation pour en faire un fonds de commerce. Vous avez quand-même vécu la guerre cette fois-ci. Il y a eu combien de morts dans la crise post-électorale où il y a eu des bombardements jusque-là inconnus en Côte d’Ivoire ? Au moins 3000 morts. Dans le Guébié, les gens prétendaient qu’il y en avait eu combien ? Ils ont dit 6.000 morts. Objectivement, les Guébié étaient combien ? Un fils de la région, un chercheur, pendant 5 ans, s’est rendu dans tous les villages guébié pour demander combien de morts il y a eu, parce que qu’il voulait connaître la vérité. Il a fait le point et a trouvé qu’il y avait 79 morts. Et, ils ont été tués par qui ? Par les éléments de Kragbé Gnagbé. Ces gens n’ont pas voulu le suivre. Quand dans un pays, un individu se lève pour dire, « moi, je crée une République » dans le pays et qu’il veut faire une sécession, le chef de l’Etat doit-il le laisser faire ? C’était une rébellion et dans le monde on dit toujours qu’une rébellion se mate ! C’est ce qui s’est passé, parce que nous avions un régime fort. La rébellion a été matée, c’est tout ! Moi je n’étais que le militaire qu’on avait envoyé pour accomplir la mission. J’ai accompli ma mission militaire. Point final. J’ai ensuite rendu compte à mon chef. Donc je ne suis pas responsable de quoi que ce soit.



Interview réalisée par Anne-Marie Eba
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