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Société Publié le mercredi 14 septembre 2011 | L’expression

Adjamé / Marché de Roxy : Les commerçantes ne veulent plus vendre de médicaments

© L’expression Par Emma
Grève des transporteurs : Les prix flambent sur les marchés
Jeudi 15 avril 2010. Abidjan. Grand marché de Koumassi
Accusées de vendre de la drogue, les vendeuses de médicaments à Adjamé (Cinéma Roxy) ont été déguerpies le 8 septembre. Ne sachant à quel saint se vouer, elles ont décidé de se reconvertir dans le commerce de pagnes.
Les vendeuses de médicaments du marché de Roxy à Adjamé broient du noir. Déguerpies le 8 septembre par la police des stupéfiants et drogues, elles ne savent plus à quel saint se vouer. Réunies au sein de l’association des femmes commerçantes de Roxy, elles se sont réunies hier à leur siège à Roxy pour protester contre cette mesure qui leur crée un grand préjudice. Selon la présidente de l’association, Sita Koné, les femmes commerçantes ont toujours soutenu le gouvernement dans sa politique générale d’application du droit dans tous les domaines. Et sachant leur commerce à la limite de la légalité, elles ont décidé de renoncer au commerce de médicaments. «Nous demandons au gouvernement et au chef de l’Etat une assistance en vue de l’obtention rapide de l’agreement de notre coopérative dont les activités pourront nous permettre d’assurer cette reconversion. Nous avons perdu 42 millions Fcfa dans ce déguerpissement. Tout ce que nous voulons, c’est nous reconvertir dans d’autres activités, et notamment dans le commerce des pagnes. Nous avons déjà un marché qui nous a été construit par Touré Ahmed Boua et nous pouvons continuer à y vendre », a souhaité Sita Koné. Poursuivant, elle révèle qu’aucune démarche auprès des micro-finances et du ministère de la Femme n’avait été agréée parce que leur commerce illicite effrayait beaucoup de personnes. « C’est pourquoi nous avons voulu nous reconvertir dans d’autres activités. Nous assumons des responsabilités dans nos familles. Nous assumons ces charges avec les revenus de la vente des médicaments. Nous avons joué un rôle primordial depuis la crise de 2002 quand les pharmacies, souvent en rupture de stock, étaient incapables de satisfaire en totalité la demande des clients. Nous étions parfois le seul recours pour les hôpitaux, les centres de santé et de plusieurs cliniques de la place. Pendant la crise post électorale, plusieurs blessés de guerre ont pu avoir la vie sauve grâce à nous. Que le gouvernement soit indulgent avec nous et nous aide à nous alphabétiser », a-t-elle plaidé.

Napargalè Marie
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