6ème Journée Nationale de la Solidarité - Dominique Ouattara : “Agissons, afin d`aplanir les disparités entre les couches sociales”

Une fête pour donner à la solidarité tout son sens. Hier après-midi, l'enceinte de la mairie d'Abobo a connu une ambiance particulière : fanfare, facéties de clown, prestations d'artistes chanteurs notamment Billy Billy et Brico DJ…Et pour cause, elle abritait la célébration de la 6ème édition de la Journée Nationale de la Solidarité. Pour l'occasion, plusieurs personnalités dont des membres du gouvernement ont tenu à effectuer le déplacement, histoire d'honorer de leur présence cet événement, mais également de soutenir la Première Dame, Mme Dominique Ouattara, marraine de la cérémonie.
C'est avec les bras chargés de dons (plus de 2000 sacs de riz, une centaine de cartons d'huile, de sardine, de savons, une dizaine de tricycles pour handicapés, des kits scolaires, 43 tentes…) pour un montant global de 100 millions de FCFA, que cette femme au cœur d'Or s'est rendue à Abobo, commune martyre, épicentre de la crise postélectorale durant de longues semaines. «Cette journée est à saluer parce qu'elle réveille et stimule le sentiment de responsabilité mutuelle de chaque Ivoirien, à un moment où notre cohésion sociale a particulièrement besoin d'être consolidée», a indiqué d'entrée celle qu'on appelle encore affectueusement la Blanche Colombe. Pour elle, c'est la propension naturelle de chaque Ivoirien à la solidarité qui a toujours fait de la Côte d'Ivoire, une « Nation forte et unie ». Aussi, reste t-elle convaincue que «notre volonté manifeste à renouer avec notre cohésion sociale l'emportera, pour le triomphe de la réconciliation». Un geste de solidarité unit, à ses yeux, les cœurs, favorise la paix et instaure l'amour entre les êtres. C'est pourquoi, pour la réconciliation nationale, Mme Ouattara a exhorté les populations de Côte d'Ivoire à « ouvrir leurs cœurs et à agir pour notre prochain». «Agissons, afin d'aplanir les disparités entre les couches sociales. Osons changer les choses : un sourire, une main tendue, un conseil ou un repas peut avoir un impact décisif sur l'avenir de notre prochain», a-t-elle insisté. Mme Ouattara reste, par ailleurs, persuadée que le sentiment de solidarité de chaque Ivoirien doit aller bien au-delà des limites de sa famille, de ses amis, de sa religion ou de sa culture. Il doit, selon elle, s'étendre dans un premier temps à tous ceux qui partagent ce sentiment fort d'appartenance à la mère patrie et dans un second temps à l'humanité toute entière. « Chaque individu, quelle que soit sa condition sociale, doit être pris en compte dans le tissu économique et social de notre pays pour un développement équilibré de l'ensemble de la population », a fait remarquer Dominique Ouattara. Pour elle, c'est à ce prix que « nous pourrons participer à l'éclosion d'une société plus juste gage d'une réconciliation vraie». Tout en se réjouissant qu'un système d'entraide social structuré ait été voulu par son époux, le Président Alassane Ouattara, elle a noté que cela est « le signe d'un engagement effectif pour une réconciliation vraie ». « Cette journée est aussi le lieu pour moi, de mettre en lumière la beauté des cultures ivoiriennes qui sont des cultures de paix et de fraternité », a conclu Mme Ouattara, encourageant au passage «nos frères et sœurs qui vivent dans des conditions difficiles à garder l'espoir en un lendemain meilleur».

Peu avant, le maire d'Abobo Adama Toungara avait dit toute la fierté de la cité d'accueillir cette manifestation, quand Gilbert Kafana Koné, ministre d'Etat, ministre de l'Emploi, des Affaires et de la Solidarité, appelait les Ivoiriens à renforcer la cohésion sociale pour une « Côte d'Ivoire riche, prospère et exemplaire ». Enfin, au nom des récipiendaires, Mme Traoré Karidjatou a vivement remercié la donatrice pour ce geste plein de solidarité. Au total, 1526 bénéficiaires issus des 13 communes du District d'Abidjan, et plus de 500 enfants âgés de 5 à 12 ans, recevront ces dons. Sans oublier les institutions spécialisées (pouponnières-orphelinats-INIPA-ESIS) et bien d'autres structures.

Y. Sangaré