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Politique Publié le mercredi 21 septembre 2011 | Nord-Sud

Législatives/Le Fpi prépare-t-il la chienlit ?

Le refus du Front populaire ivoirien d’aller aux prochaines législatives cache mal une volonté de désordre. Les discours de ses dirigeants portent à le croire.


«Nous sommes toujours en guerre. Nous devons renverser la situation ». Ces propos, l’ancien ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan les a tenus dans une interview qu’il a accordée au confrère Soir Info, dans son édition du mardi 20 septembre dernier. De quelle guerre et de quelle situation parle-t-il ? Dans cet entretien, il annonce également des meetings et des marches « pour engager la lutte pour la restauration de la démocratie ». Où le bât blesse, c’est que le parti de Michel Amani N’Guessan, le Front populaire ivoirien (Fpi), ne veut pas aller aux élections, mais veut se battre pour la démocratie. Une incongruité car, en démocratie, le pouvoir se conquiert par les urnes. Comment alors reconquérir le pouvoir qu’on a perdu si on refuse de parler au nom du peuple, si on refuse de porter ses préoccupations ? A la vérité, le Fpi n’a nullement l’intention de défendre les intérêts des Ivoiriens. Le seul objectif recherché par ces déclarations et les manifestations qu’il annonce, c’est de créer des troubles dans le pays. Comme ce fut le cas en 1992 avec les grèves incessantes contre le pouvoir de l’époque, ou encore en 1995 avec le boycott actif et même pendant les évènements de novembre 2004. Le but visé, c’est de ‘’rendre la Côte d’Ivoire ingouvernable’’ sans Laurent Gbagbo. Mais Michel Amani N’Guessan et ses camarades de lutte doivent comprendre que lutter pour la démocratie, ce n’est pas défier le pouvoir en place, ce n’est pas faire de la provocation comme ce fut le cas au dernier meeting de Koumassi. Si le Fpi veut vraiment poursuivre la lutte, comme le dit Amani N’Guessan, qu’il reconnaisse sa défaite à l’élection présidentielle ; qu’il arrête de poser des conditions utopiques et qu’il s’inscrive résolument dans la dynamique de réconciliation nationale. Car, en toute compétition, il y a un vainqueur et un vaincu. L’ex-ministre de la Défense le dit si bien dans l’entretien : « Gbagbo a dit, enjambez mon corps et continuez le combat ». Qu’attendent-ils pour le faire ? A quoi sert-il de servir toujours le même refrain du néocolonialisme et du panafricanisme quand les préoccupations du peuple se trouvent ailleurs ?
Les choses ont bien changé depuis lors et, semer le désordre dans le pays ne sera pas du tout chose aisée. Pour la simple raison que, d’une part, les Ivoiriens ne veulent plus revivre l’expérience de la crise post-électorale et d’autre part, le monde entier a les yeux rivés sur le pays, déterminé à défendre les acquis de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 qui a consacré la victoire d’Alassane Ouattara.

Anne-Marie Eba
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