La semaine dernière, comme vous, j’ai attentivement observé la plupart des matchs d’ouverture de la Ligue des champions d’Europe. Et à vrai dire, l’un des rares moments de plaisir véritable survenait dès que le ballon était transmis à… Sergio Aguero. Technique de contrôle parfaite, accélérateur-frein, instinct de félin, mais aussi et surtout, crochet dévastateur. Cet attaquant argentin explosif confirme bien mériter les 43 millions d’euros ( 27 milliards 844 millions F Cfa) placés sur la table pour lui. Depuis Stanley Matthews, Kopa, Garrincha, Pelé, Cruyff ou Maradona, ce fameux crochet est toujours l’arme fatale qui déséquilibre l’adversaire, le prend à contre-pied. Notre ambassadeur à nous, dans cette prestigieuse compétition c’est l’enfant de Tanda, Gervais Yao Kouassi dit Gervinho. Beau « crocheteur » dans un style plus ondoyant, il fait partie de l’élite. Et il ne vient pas du néant, Gervinho ! Il descend du royaume d’Eburnie avec «des parents» comme Maurice Déhi, Jo Bléziri, Konan Yobouet, Bernard Gnahoré, Alphonse Yoro, Beugré Inago… Aujourd’hui, avec Aruna Dindane, Koné Arouna, Bakary Koné, la maison ivoire se caractérise toujours par cette espèce en voie de disparition. Certes, la planète découvre seulement depuis une décennie ces « chats » venus du pays de l’Ivoire. En réalité, depuis les années 60, tous ceux qui s’étaient frottés à ces magiciens vêtus d’Orange et notamment Pélé avec Santos ou Mekhloufi avec les Fennecs d’Algérie furent pétrifiés d’admiration. Et puisque nous y sommes, allons-y pour la belle liste de «crocheteurs» ivoiriens. D’illustres oubliés pour certains. Selon votre génération vous avez vu jouer, comme moi , les Vincent Kouadio, Irié Bi Gohi Tostao, Guédé Théophile, Any Gomet Alexis, Tora Zogbo Claude, Séry Henry, N’Dri Koffi, Dubai Léopold, Youssouf Fofana, Rabet Zéphirin, Brobéhi Gbaka, Assémian Aka, Maxime Djédjé, Moussa Traoré, Tia Koffi,Tiéhi Joël, Amany Yao, Babou Eric… Certains étaient défenseurs comme Bailly Venance César ou Sacré Abialy, d’autres, milieux, comme Guédé Akénon ou Dibo Evariste et c’est toujours avec le crochet qu’ils « arrangeaient le ballon ». C’est une évidence. Ces citations de joueurs ne pourront jamais être exhaustives … Il s’agit surtout, ici, tous les vendredis de retrouver ensemble, ce parfum exquis d’une vie de rêve passée au Félicia.
nasserelfadel@yahoo.fr
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