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Politique Publié le samedi 24 septembre 2011 | Le Patriote

Le FPI exige la libération de Laurent Gbagbo au nom de la paix

© Le Patriote
Cérémonie : Hommages du Président Laurent Gbagbo aux Forces de défense et de sécurité (FDS) tombés aux champs d`honneur
Ivory Coast strongman Laurent Gbagbo (R) and his wife Simone (L), attend a ceremony, on February 4, 2011 in Abidjan, to pay tribute to thirty-two members of the National Armed Forces of Ivory Coast (FANCI) that lost their lives during the post-electoral violence, spawned by the November 28, 2010 presidential elections. International sanctions against Ivory Coast strongman Laurent Gbagbo are beginning to bite with ordinary Ivorians feeling the pinch as the country`s once-vibrant economy suffers
Et pourtant, il a massacré son peuple et a défié le monde entier
C’est devenu presqu’une chanson quotidienne. Les refondateurs n’ouvrent plus la bouche sans réclamer et exiger la libération de leur champion, Laurent Gbagbo, en détention préventive dans la cité du Poro, Korhogo. La croisade n’épargne aucun média. Quotidiens nationaux et surtout les chaines étrangères vouées jadis aux gémonies, sont pris d’assaut pour expliquer le bien fondé de la mise en liberté de l’ancien locataire du palais du Plateau. Les chaines de radio et de télévision internationales, qualifiés de ‘’ relais de l’occident’’ aux yeux des refondateurs et leurs satellites, sont subitement devenues des radios et des télévisions prisées pour se faire entendre dans le monde. Cependant, posez cette question aux frontistes: pourquoi faut-il libérer celui qui a été inculpé par la justice de son pays pour crimes économiques? Une seule et unique réponse sortira de leur bouche. Cette liberté facilitera la réconciliation et la paix un point, un trait. Pour eux, la réconciliation et la paix prônées par le pouvoir Ouattara doivent impérativement avoir l’impunité comme son sous-bassement. L’Etat de droit qui prend ses racines dans la promotion de la justice et du respect des droits de l’homme, ils s’en moquent. Sinon quel sens faut-il donner à la demande de libération de celui qui a commis autant de violations graves des droits de l’homme, de crimes de sang, de crimes économiques et qui a porté des coups durs à la démocratie avec leurs cortèges de pertes en vie humaines? «Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j’avance», qui ne se souvient pas de cette boutade du chef de file de la refondation dès sa prise de fonction en tant que président de la République en 2000? Des morts, il en a eu sous son régime.
Lancé dans une dictature sans précédant, le régime des ‘’profs’’ a été sans pitié pour le peuple ivoirien. L’ancien président a pris le pouvoir dans le sang, le 26 octobre 2000, de 57 militants de l’opposition, le fameux charnier de Yopougon, l’a exercé dans le sang et a été déchu dans le sang. Ayant un penchant pour le sang, l’ancien député de Ouragahio a suffisamment arrosé son magistère. Combien sont-ils, les Ivoiriens, les étrangers qui ont payé de leur vie la barbarie qui s’est emparée de la tête de la Côte d’Ivoire dans ce ‘’maudit’’ mois d’octobre 2000? Bien malin celui qui peut donner une réponse exacte à cette interrogation. Ce que l’histoire retient, c’est que le régime des socialistes ivoiriens (?) a battu le record des tueries en Côte d’Ivoire. Du régime colonial, en passant par les président Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié du régime du PDCI et le chef de la junte militaire, Robert Guei, il a été le plus violent et le plus sanguinaire. Se présentant comme le capitaine incontesté du navire ivoire, le refondateur en chef n’hésitait pas à massacrer tous ceux qui ne partageaient pas ses opinions politiques et sa pseudo lutte contre l’ancienne puissance coloniale, la France. Il bandait les muscles et bombait la poitrine avec à la clé un discours guerrier. La cerise sur le gâteau, celui qui se présentait à qui voulait le voir et l’entendre comme ‘’l’enfant d’élection’’ a portant refusé le verdict des urnes le 28 novembre 2010 en s’agrippant au pouvoir, en dépit de sa défaite aux élections présidentielles. Plongeant ainsi son pays dans une crise postélectorale particulièrement meurtrière. Le monde entier s’est mobilisé pour demander au président perdant de céder le fauteuil à l’élu du peuple, Alassane Ouattara. Mais l’opposant historique s’est entêté à confisquer le pouvoir. Il a défié l’Afrique et le reste du monde. Bilan: officiellement 3000 personnes ont perdu la vie et des sommes colossales ont été volées dans les caisses des banques qu’il s’obstinait à nationaliser. Tout ceci doit être passé par perte à profit pour la réconciliation selon les refondateurs. Qui ne réalisent pas que la Côte d’Ivoire est en train de changer pour fermer la page noire de la corruption, de l’impunité, de la gabegie… qu’ils avaient érigées en mode de gestions? Ils réclament la libération de leur leader et pourtant, il a massacré son peuple et a défié le monde. La justice doit avoir libre cours dans le souci de la construction d’un Etat de droit.
Lacina Ouattara
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