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Économie Publié le mardi 27 septembre 2011 | Le Temps

Financement et développement de la recherche scientifique : Les acteurs pensent à un prélèvement dans certaines structures

Les chefs d’Etats africains, à l’issue d’une réunion à Lagos, au Nigeria, en 1980, ont pris la résolution d’affecter 1% de leur Produit intérieur brut (Pib) de leur pays respectif à la recherche scientifique (soit à ce jour 80 milliards de Fcfa) pour la Côte d’Ivoire. Cette décision a été réaffirmée à Addis Abeba, en 2007. Cela devrait permettre à ces Etats, notamment à la Côte d’Ivoire de disposer d’hommes de qualité et d’outils performants afin d’amorcer son développement économique, social, culturel, comme c’est le cas des pays dits émergents. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Les statistiques montrent que le pays ne consacre que 980 millions de Fcfa, soit 0,0125% de son Pib et 0,03% de son budget à ce domaine, comparativement à des pays comme les Usa et l’Israël qui y affectent respectivement 2,7 et 4,3% de leurs Pib pour ne citer que ceux là. Plus grave, il est intervenu depuis 1991, les années de Alassane Dramane Ouattara, la rupture de la convention de partenariat entre la Côte d’Ivoire et la France. Conséquence : Il y a un éparpillement des structures, insuffisance d’équipements scientifiques, émiettement des structures de recherche, la non valorisation et la non protection des résultats de la recherche. Certes, des efforts ont été faits au cours de cette dernière décennie. Notamment, la revalorisation des salaires des enseignants chercheurs, la création de plusieurs prix d’encouragements aux enseignants chercheurs… Cependant, beaucoup restent à faire. C’est donc au regard de tous ces défis à relever que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique organise depuis hier et ce jusqu’au mercredi 28 septembre un séminaire sur «les orientations stratégiques de la recherche scientifique et technologiques en Côte d’Ivoire». Il s’agit au terme de cette rencontre qui réunit enseignants, chercheurs et autres partenaires du monde de la recherche scientifique et technologique de mettre en place trois axes majeurs pour sortir ce secteur de la léthargie. Il s’agit de la gouvernance efficiente de la recherche, pour permettre d’une part, à identifier les outils de gouvernance de la recherche scientifique et de l’innovation technologique à renforcer ou à créer, tout en identifiant d’autre part, les mécanismes de financements de la recherche par la création d’un fonds, des prestations de services à titres onéreux, de l’exploitation de brevets d’invention et de licence, de la commercialisation des produits issus des activités de recherche… Autres axes à exploiter, il s’agira de proposer une nouvelle structuration des activités de recherche à travers : L’identification des pôles de compétences pour le soutien des projets de développement prioritaires; la mise en place des stratégies pour la construction d’une recherche efficace, pertinente et innovante dans les universités, instituts et centres de recherche, ainsi que de la mise en place d’une commission nationale des programmes qui va déterminer l’organisation, les attributions et le mode de fonctionnement de cette commission en fonction des différents axes prioritaires identifiés pour conduire la Côte d’Ivoire à atteindre l’objectif d’un pays émergent à l’horizon 2020. A l’ouverture de cette rencontre, Professeur Mireille Dosso, Directeur général de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire et Président du comité scientifique du séminaire a indiqué que quatre commissions se pencheront au cours de cette rencontre sur les moyens institutionnels de gouvernance, aux axes prioritaires et pôles de compétence, à la commission nationale des programmes et sur la question du financement de la recherche. Cette dernière commission qui permettra de répertorier selon elle, les structures qui pourraient faire l’objet de prélèvement, de proposer ces taux et d’indiquer les modalités de mise en œuvre des dispositions en vigueur, notamment en ce qui concerne l’annexe fiscal. Mme Abouattier Mansilla Edmée, Directrice générale de l’enseignement supérieur est du même avis. Elle souhaite l’orientation des stratégies claires, sinon les efforts consentis seront voués à l’échec.

Joseph Atoumgbré (attjoseph@yahoo.fr)
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