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Politique Publié le jeudi 29 septembre 2011 | Nord-Sud

Cartes d’identité, législatives : 20. 000 oubliés grognent

20. 000 personnes n’ont pu être sur la liste électorale définitive pour des erreurs techniques survenues lors de leur enrôlement. Elles attendent toujours.


Elles ne veulent pas être absentes du choix des députés. Pourtant, à environ deux mois des législatives, 20. 000 personnes qui ne figurent pas sur la liste électorale pour des raisons techniques semblent avoir été oubliées. « Suite à l’enrôlement, j’étais sur la liste grise. Lorsque j’ai fait la réclamation, il m’a été signifié que l’agent de recensement n’a pas signé ma fiche. Je n’ai pas pu avoir mes cartes d’identité et d’électeur. Raison pour laquelle je n’ai pas pris part au vote lors des présidentielles », relate un pétitionnaire sur la liste des oubliés. Pourtant, dans une interview accordée à plusieurs journalistes, le vendredi 10 juin dernier, le président de la Commission électorale indépendante (Cei) avait assuré que ces 20. 000 personnes seraient enrôlées à nouveau puis intégrées au nombre des électeurs. « La liste électorale ayant servi à l’élection présidentielle sera complétée et consolidée, par la prise en compte des pétitionnaires, au nombre de 20.000 environ dont les dossiers avaient été l’objet de rejets techniques, non-imputables à ceux-ci, lors de la phase initiale de l’opération d’identification générale de la population. Ces pétitionnaires seront ré-enrôlés et intégrés à la liste électorale dans le respect du mode opératoire précédent, conformément aux décisions arrêtées en 2009 par le Cadre permanent de concertation (Cpc) de l’Accord politique de Ouagadougou », avait soutenu Youssouf Bakayoko. Mais à environ deux mois des législatives, l’inquiétude monte chez ces pétitionnaires. Qui ne comprennent pas que pour des problèmes « techniques » qui ne leur sont pas « imputables », ils n’aient pas pu participer au choix du président de la République. « Sommes-nous coupables de ces erreurs ? », s’interroge l’un des oubliés. Ils pourraient bien être encore absents au moment du choix des députés. C’est que, malgré la profession de foi du président de la Cei, aucun indicateur ne montre que ces personnes seront ré-enrôlées avant les législatives. D’autant que les tâches à accomplir sont nombreuses et que, selon toute vraisemblance, la date du 11 décembre sera maintenue. En effet, selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, « le gouvernement est tenu par le calendrier » électoral. En clair, la probabilité d’un report est très, très faible. Si ces oubliés sont en colère, ce n’est pas seulement parce qu’ils pourraient ne pas avoir leur mot à dire dans la prochaine élection. C’est que, selon l’un d’entre eux, tous les agents des forces de l’ordre ne savent pas que tous les Ivoiriens n’ont pas reçu la carte nationale d’identité (Cni). « Les forces de l’ordre exigent la Cni lors des contrôles et, ce n’est pas toujours aisé de le leur faire comprendre », explique-t-il.

Bamba K. Inza
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