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Société Publié le mardi 11 octobre 2011 | AIP

L’urgence humanitaire met en péril les retours en Côte d’Ivoire", avertissent des ONG internationales

Abidjan, Des organisations humanitaires internationales, dans un rapport conjoint publié mardi, avertissent qu’une crise humanitaire qui perdure six mois après la fin de la crise politique dans le pays, met en péril le retour des déplacés et des réfugiés ivoiriens dans leurs localités d’origine ainsi que des difficultés pour faire évoluer le processus de réconciliation en cours.
Le rapport conjoint des organisations Oxfam, Conseil danois pour les réfugiés (DRC) et Care, intitulé "Pour des solutions durables pour les déplacés ivoiriens" révèle que des besoins humanitaires et de protection non couverts menacent les efforts faits pour promouvoir la paix, la réconciliation et la possibilité pour les populations concernées de rentrer chez elles et de reconstruire leur vie.
"La situation est toujours très précaire et la population touchée par le conflit, en particulier à l’ouest du pays, a toujours besoins d’assistance et de protection", a indiqué le Coordinateur humanitaire d’Oxfam pour l’Afrique de l’ouest, Philippe Conraud, dans un communiqué de presse parvenu à l’AIP.
Selon lui, un travail d’ensemble doit être fait "pour assurer une bien meilleure réponse et offrir des solutions durables aux Ivoiriens déplacés".
Environ 500.000 personnes déplacées sont retournées sur leur lieu d’origine depuis la fin du conflit en avril, mais quelque 450.000 autres continuent d’être déplacés à l’intérieur de leur propre pays ou dans des pays voisins, relève le document.
C'est pourquoi, ces organisations internationales déplorent que l’appel international d’urgence lancé par les Nations Unies n’est financé qu’à 29% alors qu’il y a une ampleur importante dans le besoin d’une aide humanitaire au niveau de la population ivoirienne.
L’alimentation est la priorité majeure pour 77% de personnes retournées et 83% de personnes déplacées déclarent qu’elles n’ont pas assez à manger. L’abri demeure aussi un autre défi qui entrave des retours durables, fait savoir le rapport conjoint.
Sur la base des priorités identifiées au travers de consultations menées avec les personnes déplacées et retournées, Oxfam, DRC et Care font des recommandations spécifiques visant la mise en place d’une politique de retour durable pour les personnes affectés par le conflit, le rétablissement rapide de l’état de droit, l’appui aux efforts de réconciliation et une aide humanitaire plus adéquate et mieux financée, notamment en matière d’alimentation, d’abri et d’appui aux moyens de subsistance.
"Davantage doit être fait pour apporter une aide humanitaire plus adéquate aux personnes affectées par le conflit, et davantage doit également être fait pour améliorer la sécurité et l’accès à la justice dans la région afin de permettre une paix et une réconciliation durables", conclut le directeur régional du Conseil danois pour les réfugiés pour l’Afrique de l’ouest, Gilles Ponserre.
(AIP)
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