x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 17 octobre 2011 | L’expression

Arrestation de Seka Seka

Fin de course. Seka Seka Anselme, aide de camp de Simone Gbagbo et présumé coupable de plusieurs crimes a été arrêté samedi à l’aéroport de Port-Bouët. Récit.

Comment l’opération a été montée

Ouf ! Le commandant Séka Séka, aide de camp de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, a été mis sous les verrous samedi à 14h. En escale à Abidjan, il a été extrait de l’avion de la compagnie Asky qui devait l’emmener à Conakry en République de Guinée. D’après les premiers interrogatoires, il était en partance pour la Guinée où il a été invité par un homologue officier. Plus tard, on apprendra que c’est le commandant supérieur de la gendarmerie du pays de Sékou Touré qui devait recevoir ce déserteur. Pour quelle raison ? Allait-il concocter des plans de déstabilisation de la Côte d’Ivoire ? Les enquêtes nous le situerons. Mais déjà, il importe de noter que le nouveau prisonnier avait 10.000 dollars soit 5 millions de Fcfa dans ses affaires. Une somme non négligeable dans un pays comme la Guinée où la monnaie ne pèse pas lourd au change.

Il faut le dire tout net. L’arrestation de Séka Séka n’est pas le fruit d’une coopération militaire ou policière entre le Togo, où il a embarqué, et la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas également l’œuvre des services secrets ivoiriens. Toutes ces hypothèses sont à la balayer de la main. Nos sources proches de l’enquête sont formelles. Dans l’avion d’Asky en provenance de Lomé et en partance pour Conakry, un Ivoirien qui était sur le vol a identifié Séka Séka et a alerté les autorités ivoiriennes de la présence du gros poisson recherché dans l’avion. Le reste n’était plus qu’un jeu d’enfant. L’homme de main de Mme Gbagbo cité dans plusieurs crimes a été cueilli comme un « fruit pourri ».

Pourtant, il avait pris toutes les dispositions pour passer entre les mailles du filet des services de police. Primo, il avait deux passeports et circulait sous une fausse identité. Pour nécessité de l’enquête et afin de pouvoir identifier son réseau ou remonter sa filière, son nouveau nom n’a pas été mis à notre disposition.

Secundo, il a changé de look. Il a laissé pousser la barbe comme Ousmane Ben Laden ou Moassi Grena. Ce n’était donc pas facile de le reconnaitre, mais malgré tout, il a été identifié par un passager. Le pilote de l’avion d’Asky, le commandant Diop n’en revenait pas. Il regrettait d’avoir pris à bord de son avion un homme accusé d’avoir commis plusieurs crimes abominables.

N’empêche, lors de son premier interrogatoire, à la question de savoir pourquoi, lui et ses amis ont si endeuillé la Côte d’Ivoire, Séka a répondu : « Je suis désolé ».

Jointe au téléphone, une de ses copines restée au pays a indiqué : «Je ne croyais pas vraiment au fait qu’il ait commis tous les crimes qu’on lui collait. Mais le fait de venir se faire prendre bêtement à Abidjan alors qu’il avait mille possibilités pour se rendre en Guinée m’amène à réviser ma position et a croire qu’il est vraiment coupable et c’est Dieu qui a voulu le livrer ». Sans commentaire.

Traoré M. Ahmed
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ