Contrefaçon/Coopération Unjci-Uniwax : Les journalistes à l’école de la détection du «faux»

La libéralisation du secteur économique a contribué énormément aux échanges internationaux mais cette porte ouverte au monde a également permis l’invasion du marché ivoirien par de nombreux produits contrefaits. Pour lutter contre cette contrefaçon, l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) en collaboration avec Uniwax, a organisé un séminaire de formation, le vendredi 21 octobre 2011 à la maison de la presse d’Abidjan. A cet effet, pour marquer le début d’un partenariat « gagnant-gagnant », le directeur commercial et marketing de Uniwax, Arthur Moroco a remis en contribution à l’Unjci un lot de matériels informatiques (8 ordinateurs). Selon lui, depuis 2000, plus de 300 conteneurs entrent en Côte d’Ivoire de manière frauduleuse, ce qui a entraîné la fermeture de nombreuses industries du textile dont Uniwax reste l’une des rares entreprises à avoir survécu. ‘’ J’attends de cette coopération que la presse soit l’amplificateur de notre cri de détresse’’, a-t-il dit. Le Pr Bohoussou Denis de l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle, a indiqué les dispositifs juridiques en matière de lutte contre la contrefaçon. Il s’agit du droit de propriété intellectuelle qui protège le créateur de l’œuvre de la contrefaçon. A en croire ses propos, malgré l’existence de certaines lois relatives à ce fléau, l’appareil judiciaire ivoirien souffre de manque de connaissance concernant la détection du produit frauduleux et de l’incapacité de s’auto-saisir. Le directeur de la cellule de Lutte contre la fraude et la contrefaçon à Uniwax, Karim Sangaré, a reconnu que la libéralisation a ralenti les activités des entreprises du textile mais que la contrefaçon l’a un peu plus déséquilibré en causant des chômages techniques. Il a souligné que Uniwax n’a aucun problème avec la concurrence mais, plutôt avec les fraudeurs qui utilisent leurs ‘’dessins’’, ‘’dénomination’’ pour s’enrichir et cela en mettant à mal l’économie du pays. N’Cho Landry Ibrahima, chargé de la lutte contre la contrefaçon, a montré les impacts économiques et sociaux de la contrefaçon sur l’industrie du textile. Puis, il a montré les différences qui existent entre les pagnes originaux de Uniwax et les faux. Ces différences se situent au niveau des couleurs, du logo et de la lisière du pagne dont les chiffres ne commencent jamais par des chiffres allant de 2 à 9 qui n’excèdent jamais 5.
L.G